lundi 24 mai 2010

Tennis - L'ATP Race du 24 mai

En tennis, il est impossible de suivre le classement de l'année en cours (dit Race), pourtant autrement plus instructif que le classique ATP. Toutes les semaines, je vous offre le classement "Race" des joueurs occupant les places 1 à 50 de l'ATP. La vraie valeur 2010 de l'élite du tennis mondial.

- De belles choses cette semaine juste avant Roland Garros. Deux belles entrées, celle de l'Argentin Eduardo Schwank, vainqueur de la World Team Cup (avec Monaco et Zeballos) et de notre Richard Gasquet national, vainqueur à Nice et directement 27e ! C'est le 7e Français dans la Race, le 3e "tête de série". Ca va mieux pour le tennis français.

- Son adversaire malheureux, Fernando Verdasco s'empare de la 4e place aux dépens de Ferrer. Tomas Berdych, qui a gagné trois matches à la WTC, prend la 12e place à Youzhny. Nicolas Almagro, victime de Berdych, est 16e (à la place d'Isner) et Marcos Baghdatis (quart à Nice) pique la 20e place à Wawrinka.

- A noter que Monfils recule 32e, à la limite des "têtes de série", doublé par Kohlschreiber et par Gasquet. Enfin, Jérémy Chardy, auteur d'une bonne WTC (victoire sur Monaco notamment) est désormais 44e.

1 Rafael NADAL 4230
2 Roger FEDERER 2925
3 Andy RODDICK 2450
4 Fernando VERDASCO 2445
5 David FERRER 2385

6 Novak DJOKOVIC 1725
7 Andy MURRAY 1715
8 Robin SODERLING 1675
9 Marin CILIC 1600
10 Jo-Wilfried TSONGA 1495
11 Ivan LJUBICIC 1390
12 Tomas BERDYCH 1245
13 Mikhail YOUZHNY 1185
14 Ernests GULBIS 1185
15 Juan Carlos FERRERO 1180
16 Nicolas ALMAGRO 1150
17 John ISNER 1150

18 Sam QUERREY 985
19 Juan MONACO 955
20 Marcos BAGHDATIS 910
21 Stanislas WAWRINKA 895
22 Nikolay DAVYDENKO 880
23 Albert MONTANES 840
24 Jurgen MELZER 830
25 Thomaz BELLUCCI 810
26 Feliciano LOPEZ 755

27 Richard GASQUET 675
28 Ivo KARLOVIC 630
29 Fernando GONZALEZ 585
30 Philipp KOHLSCHREIBER 575
31 Philipp PETZSCHNER 575
32 Gaël MONFILS 550
33 Victor HANESCU 525
34 Michael BERRER 510

35 Julien BENNETEAU 495
36 Guillermo GARCIA-LOPEZ 495
37 Tommy ROBREDO 460
38 Michael LLODRA 445
39 Thiemo DE BAKKER 430
40 Viktor TROICKI 425
41 Eduardo SCHWANK 395
42 Lleyton HEWITT 335
43 Igor ANDREEV 335
44 Jérémy CHARDY 325
45 Horacio ZEBALLOS 315

46 Janko TIPSAREVIC 255
47 Radek STEPANEK 215
48 Juan Martin DEL POTRO 180
49 Tommy HAAS 110
50 Gilles SIMON 20

mercredi 19 mai 2010

Limoges - Forte - "On pense que notre place est en Pro A"

Frédéric Forte est l'un des dirigeants les plus affables du basket français. Toujours le sourire aux lèvres, il vient saluer la presse avec plaisir et partager quelques anecdotes. Présent à Gottingen pour le Final Four de l'Eurochallenge (où il nous a répondu) mais aussi à Bercy pour les finales de Coupe de France, il porte les couleurs de Limoges dans toute l'Europe. Avec l'ambition chevillée au corps, quitte à afficher une arrogance qu'il revendique.

- Comment va le CSP ?
Ca commence à aller bien. On sait que c'est très important cette année et avec la 2e place, on va bénéficier de l'avantage du terrain jusqu'à la finale. On va jouer les playoffs pour gagner le titre de champion de Pro B. C'est vrai que Pau a dominé la saison régulière mais on a l'équipe pour.

- On rêve déjà d'une finale contre Pau. C'est paradoxal de devoir compter sur eux pour monter ?
Non, non, on ne compte pas du tout sur eux (sourire). On veut le titre, on veut être champions. A Limoges, comme à Pau, on s'est construit sur des titres. Nationaux et internationaux. Il y a peu de clubs en France qui peuvent en dire autant. Malheureusement pour Roanne, on l'a vu ce weekend (lors du Final Four Eurochallenge – Roanne 3e). Ici (à Gottingen), tout le monde connait le CSP. Sans faire injure à Roanne, qui est une meilleure équipe que nous, ce n'est pas leur cas.

- Si finale il y a entre vos deux clubs, elle serait honorifique car vous monterez alors automatiquement tous les deux en Pro A (le champion et le 1er de la saison (Pau) accèdent à la Pro A)
Oui et ça serait une belle finale. Eux y sont déjà. Nous, non. Alors il ne faut surtout rien s'imaginer avant le début des playoffs, ne pas penser trop tôt à retrouver Pau. Le chemin est très long, ça va être intense. Avec Pau, nous avons les deux meilleurs effectifs, on a essayé de répondre aux problèmes survenus pendant la saison et je crois que notre équipe est très compétitive.

- Comment vous expliquez que Pau vous ait distancé de la sorte ?
Le sport reste du sport, vous savez. On a connu deux gros trous noirs cette saison, l'un en février, l'autre en avril. C'est très compliqué à gérer. On a perdu des matches que l'on aurait du gagner. A Nanterre, à St-Vallier, à Quimper. Comment je l'explique ? Pfoooou. On a eu une première période fébrile où on a perdu notre basket alors on a décidé de redistribuer les cartes en faisant venir Braswell et Weis. Et puis en avril, l'équipe a été prise de doute. On avait à peu près assuré la 2e place, on pensait trop aux playoffs, on était trop sûrs de nous.

- Depuis combien de temps êtes-vous président ? Ressentez-vous de la lassitude à force de ne pas réussir à accéder à la Pro A ?
Je suis en place depuis 6 ans. Parfois, c'est pesant. On a tous envie de franchir cette première marche, c'est à dire remonter en Pro A. Moi, en terme de sensations, j'ai envie d'y aller très vite mais ça prend du temps. Nous savons que Limoges est prêt à retrouver la Pro A même si c'est dur. Le club est stable financièrement, bien structuré. Cette année, on s'est plus concentré sur le sportif que sur l'administratif car je pense qu'on est prêts.

- Le public limougeaud a la réputation d'être exigeant
Oui, le public est pressé mais nous aussi. On aimerait pouvoir expliquer pourquoi ça ne va pas aussi vite qu'espéré. Parfois, des facteurs font que tout ne s'est pas enclenché. Mais, ce qui est sûr, c'est que nous, on pense que notre place est en Pro A. On est mal placés pour le dire mais c'est ce qu'on pense au fond de nous.

- Quelles erreurs avez-vous commises ?
Déjà, on a tous fait notre mea culpa et on a cherché à apprendre de nos erreurs. Quelles sont-elles ? Sans doute, a-t-on voulu aller trop vite, prendre les meilleurs joueurs à droite et à gauche sans qu'ils soient forcement complémentaires. Magic Johnson disait que le champion n'était pas l'équipe aux meilleurs individualités mais au meilleur collectif. Le groupe qui est monté de Nationale 1 était sans doute limite en Pro B. J'étais trop impatient en raison des attentes du public. On avait ce sentiment de légitimité, que notre place était en Pro A. Mais il faut d'abord réapprendre à marcher. Je nous comparerai à un grand blessé qui sort de l'hôpital et qui veut courir.

- Qu'est ce qui vous rend si sûr de vous ?
On ne peut pas avoir vécu des titres pendant 15 années, avoir rencontré les meilleurs du monde sans qu'il en reste quelque chose. C'est dans les gênes du club. Si les joueurs ne peuvent pas vivre avec ça, il ne faut pas venir à Limoges. Il y a une telle envie de réussir dans ce club, une telle énergie, je trouve ça magnifique. Gagner ici, ce sont des moments inoubliables. Limoges, c'est le basket. Notre montée éventuelle, c'est important pour le basket français même si on est mal placés pour le dire. Aujourd'hui, on peut simplement véhiculer une image, celle de la culture de la gagne. Avoir toujours la volonté de remporter un titre de plus.

- Quelle est la situation d'Eric Girard ? Voulez-vous construire avec lui sur du long terme ?
Le coach a un contrat à tiroirs. Un an renouvelable automatiquement s'il remplit les objectifs fixés en début de saison, cette année, la montée. Je ne retiendrai jamais personne contre son gré. A Limoges, l'ambiance est incroyable mais on ne peut pas prendre que les bons côtés. Il faut de la rigueur, de l'exigence.

- Est-il menacé ?
Non, non, pas du tout, ça va très bien. Je dis juste qu'il faut un mariage d'amour quand on entraîne ce club. Il faut trouver un prototype de gens qui supportent la pression. Ca pèse. A Limoges, l'attente du public reste toujours la même. Que ce soit le Pana ou St-Vallier. On doit savoir rester conscient de ce que l'on est. Des joueurs, un président et un club de Pro B. Il n'y a que le public qui est digne de l'Euroligue.

- Les Américains qui ne connaissent pas le contexte, forcément, sont-ils déstabilisés ?
Oh non. Eux, ils adorent l'ambiance, le show. Ils vivent ça comme une salle passionnée, ils sont ravis. Ce sont certains joueurs français qui ont plus de mal. Ils comprennent vite. Cette année, tenez, premier entraînement, 800 personnes. Il y en a certains qui jouaient à peine devant autant de monde en match dans leur club précédent. Les gens ont envie de nous aider, de nous supporter, d'être avec nous

- Comprenez-vous que le public soit si difficile ?
Bien sûr. Les spectateurs sont sans doute plus déçus que les joueurs eux-mêmes. C'est leur vie. Ils ont grandi avec. L'histoire se transmet de génération en génération. Une anecdote. Je passe au secrétariat avant le match contre Pau. Je rencontre un papi de 60 ans qui emmène son petit-fils, environ 10 ans, pour la première fois à Beaublanc. Il me dit que ça fait 4-5 ans qu'il attend car il voulait que le premier match du gamin soit un Limoges-Pau. Pour qu'il comprenne la passion, pour qu'il sache pourquoi on parle autant de ça à table le dimanche. C'est ce qui nous oblige à être toujours meilleurs et si le public grogne, c'est normal, ça fait partie du jeu.

NBA - Les stats à la con

On le sait, la NBA possède un département stats colossal. Des milliers d'informations stockées qui permettent de créer des records en veux tu en voilà. Ce qui permet de communiquer dessus et de stariser les joueurs. Premier joueur à réussir 20 pts, 12 rebonds et 5 passes. Puis premier joueur de moins de 24 ans à réussir 10 000 points. Etc... Jusqu'aux plus grotesques, comme la série San Antonio-Phoenix nous l'a démontré.

Faute de mieux, on a eu droit à cette magnifique info. Quand les Spurs et les Suns encaissent moins de 100 points, ils gagnent plus souvent que s'il prennent plus de 100 points !!! Pas possible ?!! Moins on prend de points, plus on gagne. Etonnant !

Tennis - L'ATP Race du 17 mai

En tennis, il est impossible de suivre le classement de l'année en cours (dit Race), pourtant autrement plus instructif que le classique ATP. Toutes les semaines, je vous offre le classement "Race" des joueurs occupant les places 1 à 50 de l'ATP. La vraie valeur 2010 de l'élite du tennis mondial.

- La news de la semaine, c'est le nouveau succès de Rafael Nadal, sa 3e cette saison en Masters 1000. Il rejoint Federer, battu en finale, au palmarès du tournoi (deux succès chacun). Le duo infernal s'échappe en tête de la Race, Nadal très largement devant Federer alors que Roland Garros, qui marque la mi-saison approche à grand pas.

- David Ferrer, encore demi-finaliste, s'incruste au 4e rang alors que Murray, quoiqu'en progrès, ne remonte qu'au 7e rang. L'ex-futur numéro 1 des médias est loin d'avoir rattrapé les deux maitres. Forfait (Djokovic) ou blessé (Tsonga), ces prétendants au podium stagnent encalminés au 6e et 10e rangs.

- Mikhail Youzhny (12), Ernests Gulbis (14) et Nicolas Almagro bien sûr (demi-finaliste – 17) sont également en hausse

- Côté Français, si Tsonga stagne par la force des choses, Monfils, enfin de retour et brillant quart-finaliste (oui mais Nadal) réintègre le Top 30. Tout pile. Benneteau recule hors des "32". Il est 35e et reste sur trois défaites inquiétantes (Volandri, Petzschner et L. Mayer). Chardy (45) et Simon (50) sont toujours en difficulté

- Enfin deux entrées méritées cette semaine. Bye bye Cuevas et F. Mayer et bienvenue à Juan Ignacio Chela (directement 33) et Michael Llodra (directement 38). L'Argentin a gagné le tournoi de Houston (et est sorti des qualifs à Madrid cette semaine) et le Parisien celui de Marseille (avec une finale en Challenger à Bordeaux cette semaine).

1 Rafael NADAL 4230
2 Roger FEDERER 2925
3 Andy RODDICK 2450
4 David FERRER 2385
5 Fernando VERDASCO 2295

6 Novak DJOKOVIC 1725
7 Andy MURRAY 1715
8 Robin SODERLING 1675
9 Marin CILIC 1600
10 Jo-Wilfried TSONGA 1495
11 Ivan LJUBICIC 1390
12 Mikhail YOUZHNY 1185
13 Tomas BERDYCH 1185
14 Ernests GULBIS 1185
15 Juan Carlos FERRERO 1180
16 John ISNER 1150
17 Nicolas ALMAGRO 1080

18 Sam QUERREY 985
19 Juan MONACO 915
20 Stanislas WAWRINKA 895
21 Marcos BAGHDATIS 885
22 Nikolay DAVYDENKO 880
23 Albert MONTANES 840
24 Jurgen MELZER 830
25 Thomaz BELLUCCI 810
26 Feliciano LOPEZ 755

27 Ivo KARLOVIC 630
28 Fernando GONZALEZ 585
29 Philipp PETZSCHNER 575
30 Gaël MONFILS 550
31 Philipp KOHLSCHREIBER 550
32 Victor HANESCU 525
33 Juan Ignacio CHELA 525
34 Michael BERRER 510
35 Julien BENNETEAU 495
36 Guillermo GARCIA-LOPEZ 495
37 Tommy ROBREDO 460
38 Michael LLODRA 445
39 Thiemo DE BAKKER 430
40 Viktor TROICKI 425

41 Benjamin BECKER 382
42 Lleyton HEWITT 335
43 Igor ANDREEV 335
44 Janko TIPSAREVIC 255
45 Jérémy CHARDY 255
46 Horacio ZEBALLOS 240
47 Radek STEPANEK 215

48 Juan Martin DEL POTRO 180
49 Tommy HAAS 110
50 Gilles SIMON 20

mardi 11 mai 2010

Tennis - L'ATP Race du 10 mai

En tennis, il est impossible de suivre le classement de l'année en cours (dit Race), pourtant autrement plus instructif que le classique ATP. Toutes les semaines, je vous offre le classement "Race" des joueurs occupant les places 1 à 50 de l'ATP. La vraie valeur 2010 de l'élite du tennis mondial.

- Cette semaine, ça bouge bien puisque l'on jouait trois tournois ATP 250. De la friandise qui peut rapporter gros. Deux joueurs font leur retour, en bas de Race, Pablo Cuevas (URU - 42e) et Horacio Zeballos (ARG - 45e). Ils délogent Seppi et Kubot.

A Estoril, Roger Federer s'est contenté d'une demi-finale mais cette année tous les points (ici 90) seront précieux face à Nadal et Roddick. C'est Albert Montanes qui s'impose pour la 2e fois au Portugal. Seul David Nalbandian a fait aussi bien sur la décennie. L'Espagnol est 20e.

A Belgrade, surprenante finale 100% US entre Querrey et Isner, remportée par le premier nommé. Sa seconde victoire cette saison après Memphis. Les duettistes sont 17e et 15e. Ils confirment la très bonne santé du tennis américain.

A Munich, Cilic qui a déjà fait le plein (victoires à Chennai et Zagreb) jouait pour l'honneur, le chèque et pour retrouver du rythme. Il atteint la finale, battu par Youzhny, qui remporte son 1er titre de l'année. Il est 14e.

Côté Français, pas d'améliorations. Tsonga (10), Benneteau (32), Monfils (38), Chardy (44) et Simon (50).

1 Rafael NADAL 3230

2 Andy RODDICK 2450
3 Roger FEDERER 2325
4 Fernando VERDASCO 2205
5 David FERRER 2025

6 Novak DJOKOVIC 1725
7 Robin SODERLING 1665
8 Andy MURRAY 1535
9 Marin CILIC 1510
10 Jo-Wilfried TSONGA 1485
11 Ivan LJUBICIC 1390
12 Tomas BERDYCH 1185
13 Juan Carlos FERRERO 1180
14 Mikhail YOUZHNY 1140
15 John ISNER 1060
16 Ernests GULBIS 1005

17 Sam QUERREY 975
18 Nikolay DAVYDENKO 880
19 Marcos BAGHDATIS 840
20 Albert MONTANES 830
21 Juan MONACO 825
22 Stanislas WAWRINKA 805
23 Thomaz BELLUCCI 765
24 Nicolas ALMAGRO 720
25 Feliciano LOPEZ 665
26 Jurgen MELZER 650

27 Fernando GONZALEZ 585
28 Ivo KARLOVIC 585
29 Philipp KOHLSCHREIBER 540
30 Philipp PETZSCHNER 530
31 Michael BERRER 510
32 Julien BENNETEAU 485
33 Tommy ROBREDO 460
34 Victor HANESCU 435
35 Thiemo DE BAKKER 430
36 Viktor TROICKI 415
37 Guillermo GARCIA-LOPEZ 405

38 Gaël MONFILS 370
39 Benjamin BECKER 337
40 Lleyton HEWITT 335
41 Igor ANDREEV 325
42 Pablo CUEVAS 285
43 Janko TIPSAREVIC 255
44 Jérémy CHARDY 245
45 Horacio ZEBALLOS 240
46 Florian MAYER 235
47 Radek STEPANEK 215

48 Juan Martin DEL POTRO 180
49 Tommy HAAS 110
50 Gilles SIMON 20

jeudi 6 mai 2010

Gottingen - Basket - Duel de nains dans la peinture

Un match pour la 3e place, à 13 heures, c'est pas toujours la joie. Ni Pesaro ni Roanne n'avaient vraiment envie de s'arracher. Tel un symbole, le premier coup de sifflet contre Roanne intervint au bout de 7 minutes... Alors on se rattache à quelques bons moments. Le carton de Michael Hicks, le très sympa ailier de Pesaro, auteur de 19 pts pour commencer le match (sans rien rater).

Mais aussi le duel de petits entre le meneur roannais Solo Diabaté (1,83m) et l'Américain de Pesaro, Marques Green (1,65m). Ce dernier, ancien joueur de la Chorale, détonne toujours autant dans son accoutrement. Il est difficile de ne pas réprimer un sourire à la vue de son short XXL qui lui tombe sur les chevilles. Mais une fois sur le terrain, sa facilité balle en mains calme vite les moqueurs.

Alors, Jean-Denys Choulet, qui le connait bien, a tenté un coup pour le destabiliser. Il a demandé à Diabaté de se poster sous le panier et de défier Green à la manière d'un pivot, dos au cercle. Voir ces deux p'tiots se battre pour prendre la position au ras du sol, rôle habituellement dévolus aux immeubles de plus de 2m avait quelque chose de réjouissant. Mais l'expérience a tourné court, les Roannais ne passant jamais la balle à Diabaté dans ces situations, se contentant de l'utiliser comme leurre.

Tennis - L'ATP Race du 6 mai

En tennis, il est impossible de suivre le classement de l'année en cours (dit Race), pourtant autrement plus instructif que le classique ATP. Toutes les semaines, je vous offre le classement "Race" des joueurs occupant les places 1 à 50 de l'ATP. La vraie valeur 2010 de l'élite du tennis mondial.

A l'issue du tournoi de Rome, Nadal s'offre son 5e sacre au Foro Italico et prend les commandes de la Race. Nettement. Il s'affirme comme un candidat très sérieux au titre en fin d'année.

L'Espagne débarque en force grâce à Verdasco et Ferrer, euphoriques (4e et 5e). Djokovic et Murray, que la presse a imaginés "number one" un peu tôt souffrent en ce début de saison (6e et 8e).

Tsonga, quart-finaliste, sauve sa place dans le Top 10. Gulbis explose enfin après une année d'errance. Sa demie italienne le propulse au 14e rang. Benneteau rentre dans le Top 32, symbolique en tennis, en passant un tour à Rome. Monfils et Simon, blessés, continuent de moisir en bas de classement et Chardy ne décolle pas.

1 Rafael NADAL 3230
2 Andy RODDICK 2450
3 Roger FEDERER 2235
4 Fernando VERDASCO 2205
5 David FERRER 2025

6 Novak DJOKOVIC 1680
7 Robin SODERLING 1665
8 Andy MURRAY 1535
9 Marin CILIC 1510
10 Jo-Wilfried TSONGA 1485
11 Ivan LJUBICIC 1390
12 Tomas BERDYCH 1185
13 Juan Carlos FERRERO 1180
14 Ernests GULBIS 1005

15 John ISNER 910
16 Mikhail YOUZHNY 890
17 Nikolay DAVYDENKO 880
18 Juan MONACO 825
19 Sam QUERREY 815
20 Stanislas WAWRINKA 805
21 Thomaz BELLUCCI 765
22 Marcos BAGHDATIS 760
23 Nicolas ALMAGRO 675
24 Feliciano LOPEZ 665
25 Jurgen MELZER 650

26 Fernando GONZALEZ 585
27 Ivo KARLOVIC 585
28 Albert MONTANES 580
29 Philipp KOHLSCHREIBER 540
30 Lukasz KUBOT 515
31 Michael BERRER 510
32 Julien BENNETEAU 485
33 Tommy ROBREDO 460
34 Philipp PETZSCHNER 440
35 Victor HANESCU 435
36 Thiemo DE BAKKER 430
37 Viktor TROICKI 415

38 Gaël MONFILS 370
39 Benjamin BECKER 337
40 Lleyton HEWITT 335
41 Guillermo GARCIA-LOPEZ 315
42 Igor ANDREEV 280
43 Janko TIPSAREVIC 255
44 Jérémy CHARDY 245
45 Andreas SEPPI 240
46 Florian MAYER 235
47 Radek STEPANEK 215

48 Juan Martin DEL POTRO 180
49 Tommy HAAS 110
50 Gilles SIMON 20

Gottingen - Basket - Les plus et les moins de la rigueur germanique

Chez nous, les velos ont pris de la place sur les chaussées et les pistes cyclables énervent les purs et durs de la voiture. A Gottingen, Allemagne, le pays des grosses cylindrées et de l'écologie, c'est le piéton qui en prend pour son grade. Les pistes cyclables sont sur le trottoir et tant pis pour les pauvres. Pour un étranger, ce n'est pas évident à appréhender. Certes, le trottoir n'a pas partout la même couleur mais comment savoir où marcher, d'autant qu'aucun petit vélo est dessiné sur le bitume. L'autochtone doit trouver ça si évident qu'ils n'ont pas pris la peine de colorier la chaussée.

Autant dire que l'on est vite catalogué comme un dangereux anarchiste quand on s'aventure hors des clous. Coups de sonnette, regards éberlués, vélos qui s'écartent au dernier moment ou pas, c'est tout un ramdam. Et encore on comprend pas ce qu'ils disent mais ça doit pas être très gentil.

Ce qui est agréable en revanche, c'est la circulation automobile. Autoroutes régulièrement en mode "no limit", et en ville, un bonheur. Les feux rouges sont adaptés à la vitesse. Si vous respectez la limite, vous ne vous arrêtez qu'une fois puis c'est tout vert jusqu'au bout de la ligne droite. Une incitation aux bonnes moeurs alors qu'en Gaule, les honnêtes conducteurs sont récompensés de leur citoyenneté par un feu rouge. Mieux vaut être un chauffard pour voir vert. Autre contrée, autre mentalité.

Gottingen - Basket - FIBA Challenge, connait pas

A voir la médiatisation de ce FIBAChallenge, on se demande dans quel gouffre se dirige la presse française. Ce week end, à Gottingen, seuls deux journalistes français m'accompagnaient, Eric Pejoux du Progres et Paul Brideau du Pays Roannais. C'était l'opportunité pour un club français de gagner une Coupe d'Europe. Ca n'arrive pas tous les quatre matins, même la moins prestigieuse. Ben non, L'Equipe était absente. Préférant payer, à rubrique égale, un envoyé spécial aux USA (!!!) sur les playoffs NHL, qui, nous en sommes sûrs, passionne plus le Français de base qu'un Final four européen de basket. Consternant.

Quand en plus, ce même journal en est réduit à une couverture de l'Equipe Mag, son titre d'investigation, sur le couple Ribéry, on touche le fond et on continue à creuser. D'autant plus regrettable que L'Equipe n'est pas un mauvais journal mais bon...

Et quand on s'écarte un peu de L'Equipe, nul doute que les articles fleuriront sur la finale de Toulon en Challenge européen, la diffusion télé également. Ca sera bienvenu mais purement commercial car contrairement à l'EuroChallenge, Toulon, via son manager, a reconnu que cette Coupe était l'équivalent de "L'intertoto." Sans commentaires et vivement un papier NHL, la France entière s'en lèche les babines d'avance.

Gottingen - Basket - Etre Roannais, c'est aussi être anti-lyonnais

Voilà une plaque que vous ne verrez pas souvent à Roanne. Celle de l'ennemi ! Les Ligériens sont fiers de leur club, de leur région et se nourrissent de la rivalité avec l'Asvel, qui les dédaigne joyeusement. Un peu comme leurs voisins stéphanois avec l'OL en football. Alors, quand il s'est agi de louer des minibus pour se rendre à Gottingen, les fans de la Chorale n'ont pas tergiversé. Pas de "42" disponible, hop, on franchit le Rubicon, on évite la ville aux milles "bouchons" et on atterrit directement dans l'Isère, pour embarquer dans de beaux J9 immatriculés "38". Non mais !

Gottingen - Basket - JDC, fallait pas l'énerver

Jean-Denys Choulet est un coach droit, sympathique et qui n'aime pas la langue de bois. Après une défaite, dans l'idéal, mieux vaut éviter de lui demander si mémé s'est piquée en tombant dans les orties. Ce qui a valu à un confrère allemand une belle remontée de bretelles.

- "Vous aviez l'air absent à la fin du 3e quart ? Vous ne parliez pas à vos joueurs ? Pourquoi ?" s'est-il hasardé, l'inconscient. Stupeur de JDC, d'autant que la question n'était pas spécialement pertinente. "Don't understand, don't understand", coupe Choulet. Mais notre ami barbu insiste, croyant naïvement que le polyglotte de la Loire est anglophobe.

Présent à côté de son coach, Dylan Page tente de traduire tandis que Choulet monte en température avant que la cocotte ne sonne brusquement puis n'explose. "Si j'ai rien dit, c'est que j'avais rien à dire. Fallait faire quoi ? Parler pendant des heures ? J'ai rien dit si j'ai envie de rien dire", conclut-il sèchement. Et toc. Au suivant. La meilleure arme contre les questions à la con restera toujours les réponses à la con. CQFD

dimanche 2 mai 2010

Gottingen - Basket - Kulawick, le croque-mort

Un jogging gris qui tombe sur ses jambes, on ne sait trop si c'est un genre ou bien parce que le survêtement est trop usé. Robert Kulawick vous regarde l'air las. Pourtant, il est l'un des principaux artisans de la qualif en finale de son équipe. Sa feuille de stats est médiocre (3/12), oui mais voilà, Kulawick sélectionne ses moments.

Il a marqué le 1er tir du match, avant de fermer le cercueil roannais de deux bons clous primés, les deux paniers qui permettent à un Gottingen en souffrance de prendre définitivement l'avantage. Entre temps, il avait signé un joli 0/9. L'art de choisir son heure. Kulawick vit une drôle d'aventure à Gottingen. Il est le seul Allemand sur 11 joueurs, en tout cas, le seul formé en Allemagne.

Avec ses 9 joueurs US, Gottingen dénote et ma foi, si l'on en juge aux réactions du public, plutôt en bien. La foule est déchaînée, le merchandising se vend comme des petites saucisses. A méditer sur la volonté française de faire appel à l'identité nationale pour mieux vendre le basket (5 étrangers au lieu de 6 la saison prochaine en Pro A). "On ne se bat pas avec les mêmes armes, regrettait coach Choulet. Je n'ai pas vu beaucoup d'Allemands ce soir." Grand sourire de son homologue John Patrick. Un petit rictus en revanche de Kulawick. C'est quand même pas de sa faute s'il est Allemand.

Gottingen - Basket - De l'art de pleurer

Le basket possède le paradoxe d'être un sport physique où le moindre contact irrégulier est sanctionné. Tout l'art de la défense réside dans la capacité à masquer ses fautes du regard des arbitres. Et plus le colosse est puissant, plus les roueries du plus faible sont vicieuses. Derrick Lewis, ancienne vedette de Pro A se vantait de chatouiller ou de tirer les poils de ses adversaires.

Pour les victimes, deux solutions. Pleurnicher pendant les fautes, ce qui culpabilise l'arbitre mais peut aussi l'énerver. Si l'a rien vu, c'est qu'il y a pas faute. Uche Nsonwu, le massif pivot de Roanne, utilise l'autre moyen. Il dénonce après coup, sur l'arrêt de jeu qui suit. Il décode pour des arbitres dont la culture basket se limite à la PS2, les vices de ses adversaires. Résultat, ça ne rate pas, régulièrement, soit l'adversaire s'arrête, soit il est sanctionné. Le genre de coup de sifflet que le public ne comprend pas, car la faute est difficile à voir. Sauf pour un arbitre auparavant briefé par l'ogre de Lagos.

Autres pleureuses, les arrières peu athlétiques. Mauvais défenseurs, ils utilisent leurs mains mal à propos sur chaque démarrage adverse. Puis se prennent la tête, scandalisés, au moindre coup de sifflet. Imaginez donc un basketteur italien... Taylor Rochestie, la vedette de Gottingen est de ce genre. "Je l'aime bien, c'est un fort attaquant, témoigne Jean-Denys Choulet, mais il fait faute à chaque fois." Au final, sans avoir défendu un dollar (ou un kopeck ou un euro, bref, sans rien avoir foutu), il finit le match avec seulement 4 fautes et le droit d'assassiner l'adversaire en attaque (27 points contre Roanne).

Gottingen - Basket - Roanne est passé si près

Ca n'a pas tenu à grand chose "Quatre minutes de plus et c'était bon, on les aurait fait douter assez pour ne pas leur laisser l'espoir de revenir", regrettait un dirigeant roannais. La Chorale menait pourtant de 20 points (15e). Se sentant pousser des ailes, plus agressifs, enfin libérés des problèmes de fautes, les joueurs de Gottingen ont répondu par un terrible 40-14, pour finir le 3e quart en tête (57-51).

Portés par leur star Taylor Rochestie, intenable qui cloua Roanne au buzzer d'une énième flèche primée, les Allemands semblaient alors intouchables. Au courage, Roanne en a remis une couche, s'est remis à driver, à fixer, à trouver de bons tirs extérieurs (Brower, Page). Mais au moment où l'on se prenait à rêver (61-66), les arbitres sifflèrent trois fautes offensives consécutives (dont deux fatales à Uche). Le début d'un long calvaire, un terrible 16-1 qui envoyait Gottingen en finale.

Gottingen - Final Four - Du foot ou du hand ? Non, du basket

Il y a quelque chose d'irréel dans la Lokhalle de Gottingen, au point qu'on n'est plus très sûr du sport auquel on assiste. En cause, les changements de joueurs. Ce ne sont plus Rochestie, Jordan, ou Little qui quittent le parquet mais plutot Cristiano Ronaldo, Messi ou Pauleta. Leurs noms sont scandés, acclamés, c'est dingue. Faudra prévenir les fans que c'est pas du foot, les joueurs peuvent revenir 30 secondes après.

De même, la tactique du coach de Gottingen, John Patrick, est intéressante. Il joue sur un turnover incessant pour utiliser au maximum la condition physique de ses joueurs. Ceux-ci peuvent tout donner car ils savent qu'ils seront remplacés dès qu'ils s'essouffleront. Ca nécessite bien sûr une grande solidarité et une grande confiance dans le partenaire mais ici, ça marche à merveille. Les joueurs sortent heureux, en courant, chose assez impensable dans un sport aussi individualiste que le basket. C'est comme au handball sauf qu'ici, le temps est arrêté et que courir ne sert à rien. Sinon insuffler un supplément d'âme au copain.

Gottingen - Basket - Noel et ses amis

Ce Final Four se déroule dans la bonne humeur et beaucoup sont venus en famille. Les Russes de Samara sont venus avec femmes et Zahias. D'autres ont opté pour les enfants comme Douthit (Samara) ou Uche (Roanne). Mais la star du week end, c'est David Noel.

Sa femme pour lui faire des câlins, des joueurs US de Gottingen pour parler du bon vieux temps en attendant la demi-finale, et les encouragements de l'équipe de Pesaro.

"J'ai joué avec lui quand on avait 13 ans, raconte pas peu fier Eric Williams, le pivot américain à son équipe. Il est fort, hein." Avant d'ajouter fanfaron pour impressionner son monde que son pote Noel "a joué aux Bucks, en NBA."

Williams ayant un air de famille avec Schortsanitis, l'éléphant grec, ses coéquipiers ont acquiescé et l'ont suivi dans son choix. Bref, y a bien que Jean-Denys Choulet qui était un tout petit peu déçu de Noel vendredi soir.

Gottingen - Basket - Un virus nommé Diabète

On le sait bien, nous Français avons du mal avec les langues étrangères. Alors, c'est toujours non sans une certaine jubilation que nous observons nos voisins supposés prodiges buter sur le gaulois. Le speaker allemand éprouve ainsi les plus grandes peines avec Pa-pe Phillip - Am - ag - ooo et Solo Diabaté.

Pourtant, Diabaté, c'est pas compliqué. Oui mais voilà, il été rebaptisé Mouloukou Diabete (sic) sur le tableau de marque. Et là... Trop de pression défensive doit être dangereuse pour la santé je suppose. Un calvaire pour ce pauvre speaker qui aurait préféré un Solo, c'est sur.

samedi 1 mai 2010

Gottingen - Basket - Un public en transe

On ne saura jamais ce qui se serait passé si le Final Four s'était joué à Roanne mais à Gottingen, l'expression "avoir l'avantage du terrain" a vraiment un sens. Une salle blindée jusqu'aux cintres, un kop de 300 personnes qui vocifère tout le match, même à - 20, et des arbitres qui ont encore mal aux tympans des diverses broncas qu'il ont endurées. Vous ajoutez 3000 personnes surmotivées qui reprennent toutes sans exception les chants de la salle et qui ne rechignent pas à un tendu d'écharpe géant.

"Sans rien enlever à cette équipe, la formule est injuste, regrettait Jean-Denys Choulet, le coach de Roanne, à l'issue du match. Notre salle est aussi chaude et on n'y a perdu que deux matches en deux ans." La petite centaine de Roannais présente a également donné de la voix, craquant une dizaine de torches (sans fumée) avant le match. Belle initiative.

Gottingen - Basket - Samara vit à l'heure américaine

Etonnant aveu fait à l'issue du match par le Dominicain Luis Flores. Samara adapte son jeu à la compétition. Non pas en raison d'une différence de niveau avec la ligue russe, mais tout simplement parce que dans leur championnat domestique, ils n'ont droit qu'à deux "Américains".

Le passeport "belge" (pourquoi pas après tout, ça change des pseudos Bulgares ou Macédoniens) de Ralph Biggs leur permet d'en avoir un 3e. Mais chaque week end, le coach doit faire le choix cornélien d'écarter son indispensable meneur Bremer, son meilleur scoreur Flores ou son seul pivot d'envergure, Douthit.

Comprenez qu'en Eurochallenge, ce n'est que du bonheur et les 4 US gambadent joyeusement ensemble. "C'est pour ça qu'on abuse un peu du pick and roll, reconnait Flores. On profite du peu de temps qu'on passe tous ensemble sur le terrain pour utiliser nos qualités naturelles, ce qui est plus compliqué quand les Russes jouent avec nous."

Bref, comme disait un coach au bord du terrain, "Samara sans les Ricains, y a rien." En même temps, ils sont payés pour ça... Au final, le scoring est concentré sur six joueurs (nos quatre amis, mon Voronov et un Lituanien). Inutile de préciser qui sont les quatre qui scorent le plus

Gottingen - Basket - Embouteillage de pom pom girls

Et soudain la clameur est montée du kop allemand. Un cri de soulagement qui venait du fond du coeur. Voilà les pom pom girls de Samara. Rien que pour le plaisir de les revoir en finale, les supporters de Gottingen cessèrent illico d'encourager Pesaro. De manière assez surréaliste pour un terrain supposé neutre, ces dames recouvrirent le terrain d'un gigantesque blason de Samara avant de se lancer dans des danses très suggestives.

Les mini-shorts de cuir noir et la blondeur de leurs blés mirent en émoi les mâles teutons. Faut les comprendre, leur arrivée en fin de match chassait la troupe d'écolières allemandes qui assurait jusqu'ici le spectacle. Sans remettre en cause leur démonstration de corde à sauter, ça ne pouvait tout de même pas soutenir la comparaison. Un peu comme si Jennifer Lopez remplaçait votre voisine sur scène quoi.

Gottingen - Basket - Un homme heureux

Evgeny Voronov n'en revient pas, moi non plus : il vient de dunker en contre-attaque sur un décalage de Luis Flores. Voronov, c'est le Russe de service à Samara. Dans leur championnat, il en faut toujours un sur le parquet alors on a misé sur lui. C'est le seul Russe qui met des points à Samara. Joueur pas génial mais enthousiaste. Un peu de shoot, un peu rond, ni bien explosif ni bien beau. Alors le voir dunker... waouh. Il a même eu le droit au bisou de sa dame, pendue à son bras le reste de la soirée. Qu'il reste basketteur très longtemps s'il veut la garder, c'est un conseil.

Gottingen - Basket - JR Bremer, l'arme fatale de Samara

La première demi-finale a vu la victoire des Russes de Samara sur les Italiens de Pesaro. Un beau duel de meneurs américains entre l'ancien Roannais Marques Green (Pesaro) et l'ancien joueur NBA JR Bremer. Le lilliputien Green (1,64m), tout en finesse, s'est appliqué à régaler ses coéquipiers quitte à s'oublier un peu trop. Enfin, c'est pas Michael Hicks qui s'en plaindra, lui qui a été gavé de alley-hoops (voir photo ci-dessus).

Bremer, lui, c'est un meneur américain pur jus. Personnel, fort scoreur, grosse confiance en lui. C'est simple, le ballon ne quitte pas ses mains avant les 10 dernières secondes de la possession. Ensuite, il réclame son pick and roll, toujours.

Zizou, c'est la chaussette gauche puis la chaussette droite puis vous savez la suite, ben lui c'est le pick and roll ! Puis il efface son adversaire et cherche l'action fatale : shoot ou passe décisive, souvent pour ses compères Flores (si c'est extérieur) et Douthit (si c'est intérieur). Et en bon ex-NBAer qui se respecte, il ne passe jamais son tour pour achever l'adversaire en fin de match quand c'est chaud. La NBA doit bien lui manquer en Russie. Mais hier, c'est Pesaro qui a succombé à son venin

Gottingen - Basket - FINAL FOUR C3 - Bienvenue à la Lokhalle

La Lokhalle de Gottingen est le site choisi par la FIBA Europe pour organiser ce Final Four de l'Eurochallenge, la 3e compétition européenne. La ville est calme, verte et accueillante, l'hôtel des joueurs situé en face de la salle, la salle, elle, est disons pas ordinaire. On moque souvent les structures françaises, les Allemands ne font pas mieux sur ce coup là.

La Lokhalle, c'est un vieux hangar en briques sombres. Ca ressemble à de vieilles halles où l'on aurait posé un parquet au milieu. En fait, d'où le nom (Lok Halle), c'est un ancien garage à locomotives. L'ambiance volontairement sombre et ses spectateurs très proches du terrain, le parquet posé au milieu d'un immense espace, font penser à la célèbre Halle Carpentier de Paris. En plus chaleureux, moins underground. Mais ça, c'est peut-être parce qu'il n'y a que des Allemands dedans avec une bière à la main.

Ca doit contribuer à chauffer l'ambiance mais on souhaite à ce club en plein essor, qui ressemble pas mal à Roanne sur bien des aspects (beaucoup de passion, salle inadaptée, goût pour les joueurs US) une plus belle arène. A titre d'exemple, les journalistes du 2nd rang voient à peine le terrain et doivent se réfugier dans la tribune des joueurs. La salle de presse se trouve dans un salon d'un hôtel attenant. Bref, c'est champêtre le BC Gottingen.

Tennis - L'ATP Race du 26 avril

En tennis, il est impossible de suivre le classement de l'année en cours, pourtant autrement plus instructif que le classique ATP. Toutes les semaines, je vous offre le classement "Race" des 50 premiers à l'ATP. La vraie valeur 2010 de l'élite du tennis mondial.

A l'issue des tournois de Barcelone et Monte-Carlo, voilà une hiérarchie qui s'affine à la couleur ocre.



- Nadal, que les mêmes journalistes qui avaient condamné Federer, avaient dejà enterré, est désormais 2e ! Verdasco, vainqueur à Barcelone est 4e, Soderling, 5e.

- Côté français, c'est toujours morne plaine. Si Tsonga réintègre le Top 10, ils ne sont plus que 5 dans la Race, dont aucun dans les "32".

L'entrée de la semaine est réalisée par le prometteur Hollandais Thiemo De Bakker, demi-finaliste à Barcelone

1 Andy RODDICK 2450
2 Rafael NADAL 2230
3 Roger FEDERER 2225

4 Fernando VERDASCO 1845
5 Robin SODERLING 1575
6 Marin CILIC 1500
7 Novak DJOKOVIC 1500
8 Andy MURRAY 1445
9 David FERRER 1425
10 Jo-Wilfried TSONGA 1305
11 Ivan LJUBICIC 1300
12 Juan Carlos FERRERO 1170
13 Tomas BERDYCH 1140

14 Nikolay DAVYDENKO 880
15 Mikhail YOUZHNY 880
16 John ISNER 865
17 Sam QUERREY 805
18 Juan MONACO 780
19 Marcos BAGHDATIS 750
20 Thomaz BELLUCCI 675
21 Ernests GULBIS 645
22 Jurgen MELZER 640
23 Nicolas ALMAGRO 630
24 Stanislas WAWRINKA 625

25 Fernando GONZALEZ 585
26 Albert MONTANES 570
27 Ivo KARLOVIC 565
28 Lukasz KUBOT 505
29 Michael BERRER 500
30 Philipp KOHLSCHREIBER 495
31 Feliciano LOPEZ 485
32 Tommy ROBREDO 460

33 Julien BENNETEAU 440
34 Philipp PETZSCHNER 440
35 Thiemo DE BAKKER 420
36 Gaël MONFILS 370
37 Viktor TROICKI 370
38 Victor HANESCU 345
39 Benjamin BECKER 327

40 Lleyton HEWITT 290
41 Janko TIPSAREVIC 245
42 Florian MAYER 235
43 Guillermo GARCIA-LOPEZ 225
44 Radek STEPANEK 215
45 Horacio ZEBALLOS 210
46 Jérémy CHARDY 200

47 Andreas SEPPI 195
48 Juan Martin DEL POTRO 180
49 Tommy HAAS 110
50 Gilles SIMON 20