mercredi 15 septembre 2010

Tennis - ATP Race de la semaine

En tennis, il est impossible de suivre le classement de l'année en cours, pourtant autrement plus instructif que le classique ATP. Toutes les semaines, je vous offre le classement "Race" des 50 premiers à l'ATP. La vraie valeur 2010 de l'élite du tennis mondial.

Semaine passée

Récapitulatif du classement à l'issue de l'US Open.

Notons qu'en plus des mouvements évoqués toute la semaine, Xavier Malisse sort du Top 50. Il est remplacé par l'Italien Potito Starace, finaliste au Challenger de Gênes. Il rentre au 43e rang de la Race.

Notez aussi que si beaucoup de médias en font des tonnes sur le fait que Djokovic a détrôné Federer, c'est certes vrai à l'ATP mais le Suisse garde une avance très conséquente à la Race et n'est guère menacé pour la fin de saison.

1 Rafael NADAL 10815

2 Roger FEDERER 6025
3 Novak DJOKOVIC 4565
4 Andy MURRAY 4055
5 Robin SODERLING 3925
6 Tomas BERDYCH 3535
7 Andy RODDICK 3170
8 Fernando VERDASCO 3140

9 David FERRER 2935
10 Mikhail YOUZHNY 2410
11 Jurgen MELZER 2220
12 Nicolas ALMAGRO 2050
13 Jo-Wilfried TSONGA 2035
14 Marin CILIC 2035
15 Mardy FISH 1931
16 Marcos BAGHDATIS 1670

17 John ISNER 1615
18 Ivan LJUBICIC 1555
19 Sam QUERREY 1545
20 Stanislas WAWRINKA 1535
21 Juan Carlos FERRERO 1460
22 Albert MONTANES 1430
23 Ernests GULBIS 1360
24 Nikolay DAVYDENKO 1330
25 Thomaz BELLUCCI 1250
26 Feliciano LOPEZ 1235
27 Gaël MONFILS 1205
28 David NALBANDIAN 1155
29 Philipp KOHLSCHREIBER 1115
30 Richard GASQUET 1070

31 Michael LLODRA 985
32 Juan MONACO 985

33 Julien BENNETEAU 965
34 Thiemo DE BAKKER 920
35 Denis ISTOMIN 881
36 Lleyton HEWITT 865
37 Sergiy STAKHOVSKY 850
38 Andrey GOLUBEV 812
39 Tommy ROBREDO 805
40 Yen-Hsun LU 707
41 Viktor TROICKI 705
42 Janko TIPSAREVIC 705

43 Potito STARACE 645
44 Fernando GONZALEZ 640
45 Florian MAYER 615
46 Michael BERRER 615
47 Alexandr DOLGOPOLOV 573
48 Gilles SIMON 375
49 Radek STEPANEK 293
50 Juan Martin DEL POTRO 180

Cette semaine

C'est Coupe Davis, les mouvements seront mineurs. A l'issue de la semaine, actualisation de la Race puisque tous les points Coupe Davis, fin de l'épreuve oblige, seront attribués aux joueurs y ayant participé cette saison. Sauf pour les finalistes qui attendront décembre.

dimanche 12 septembre 2010

Istanbul - Basket - Mike Krzyzewski, portrait d'un coach champion du monde

Avec sa coiffure toujours impeccable, ses chaussures bien cirées et son polo bien repassé, Mike Krzyzewski, le coach américain, fait flotter dans l'atmosphère un petit goût rétro franchement délicieux. En sa compagnie, on se croirait revenu 50 ans en arrière, à l'époque du président Kennedy. On l'imagine le soir rentrer dans sa villa, en banlieue, avec sa femme, ses enfants, son chien. Le week-end, aller à la paroisse. Bref, un Américain comme on n'en voit plus que dans les films d'époque.

Ses conférences de presse sont toujours amusantes à suivre car le style ne varie guère. Tout d'abord, il félicite vivement l'équipe adverse et surtout le coach, qui, opportunément, est justement assis à ses côtés. La Slovénie en poules, a un public "extraordinaire", la Russie est une équipe "terrific", avec des joueurs "terrific" et un coach "qui nous a montré comme une équipe doit être coachée."
Quant à la Lituanie, "je pense qu’aucune équipe que nous avons rencontré n’a joué avec autant de coeur."

La flagornerie a ses limites mais même quand il se lâche, Coach K reste dans la lignée de l'Amérique éternelle. Quand on lui demande si jouer l'Iran signifie quelque chose, il répond que oui et se réfère à une rencontre de 1973 qu'il a jouée à l'époque de la Guerre Froide. Sauf que de ce temps-là, l'Iran du Shah n'était pas franchement hostile.

Et ne lui parlez pas de la Russie, dont le vilain coach est un Américain qui est passé de l'autre côté d'un mur qui n'existe plus. Sauf pour lui. "Il n'a plus la mentalité américaine. Pour moi, c'est un Russe maintenant." Le même « Russe » dont il dira le plus grand bien deux jours plus tard. Sa communication est extrêmement bien huilée, il ne faut juste pas l'embêter avec les communistes !

Grand bonhomme, grand coach universitaire avec Duke depuis toujours, champion olympique en 2008, il a inventé une tactique pour le jeu FIBA en évoluant systématiquement avec un seul intérieur et en plaçant au poste "4" un ailier NBA surdimensionné (LeBron James à Pékin, Kevin Durant à Istanbul). Homme intelligent, il a retenu la leçon de sa défaite lors du Mondial 2006 face à la Grèce et "son numéro 5", méconnaissance de l'adversaire qui lui fut largement reprochée. Cette année, l'entraîneur américain ne connait peut-être pas beaucoup mieux les équipes européennes mais au moins, il fait semblant.

Ce n'est pas le cas de tous ses joueurs. Le meneur Derrick Rose a avoué après la demi-finale qu'il ne connaissait ni Turquie ni Serbie, potentiels adversaires en finale. Gageons que Coach K leur a concocté une petite séance video dimanche matin.

Ce soir, il est champion du monde. Respect.

Istanbul - Basket - Se faire beau avant d'aller faire dodo

Particularité de la nuit stambouliote, il est possible de se faire couper les cheveux à tout moment. Il est assez frappant de voir les échoppes fonctionner à plein régime à minuit passés. Mais ici, c'est quelque chose de normal "pendant le ramadan", selon le réceptionniste de l'hôtel. Après manger, on va se faire coiffer tout en écoutant les dernières nouvelles du Galatasaray.

Istanbul - Basket - La question idiote du Mondial

Posée à Sergio Scariolo, le coach espagnol après leur élimination en quarts de finale par la Serbie.

Rappelons le contexte. Les deux équipes sont à égalité. L'Espagne décide de défendre en espérant que la Serbie rate. Plutôt que de faire faute qui aurait donné deux lancers francs aux Serbes (deux points faciles) mais leur aurait permis d'avoir leur destin entre leurs mains.
Disons que l'option retenue par Scariolo est classique et plutôt intelligente même si elle n'a pas fonctionné ce jour là.

Revenons à la question du journaliste.
« Il y a quatre ans, dans la même situation, lors du match Espagne-Argentine, les Sud-Américains avaient fait faute, eux... »
Scariolo réfléchit quelques secondes, abasourdi par la polémique puis répond
Oui, et alors ? Ils avaient perdu que je sache.

Comme quoi, il n'y a pas de tactique idéale. En revanche, il y a des questions franchement débiles.

Istanbul - Basket - Les télés sont réparées

A chacun son petit quart d'heure de gloire. Le mien, c'est d'avoir forcé les organisateurs à modifier leurs plans initiaux à propos de la disposition des télés.

Après en avoir cassé une (voir pages précédentes), j'ai observé, non sans plaisir, qu'ils avaient décidé de les scotcher aux tables à l'aide de gaffeur. Vu l'instabilité des engins, ça me paraît être une sage décision qui leur évitera des dégâts supplémentaires.

Istanbul - Basket - La ville aux sept collines

C'est le moment le moins agréable de la journée. Il est minuit passé et pour rejoindre mon hôtel depuis le métro Aksaray, je dois me lancer à l'assaut d'une redoutable rampe, que les cyclistes ne renieraient pas. Environ 500 mètres de montée, peut-être un peu moins. Raide, très raide, perfide. Sans compter les taxis dévalant la pente à toute vitesse à éviter. Et alors qu'on atteint le replat et qu'on se voit déjà dans son lit, le pourcentage repart de plus belle. Un sacré casse-pattes.

Istanbul - Basket - Fitchett, le shooteur qui ne voulait pas shooter

C'est l'un des gags de ce Mondial. L'histoire se passe une heure avant le début du match Russie-Nouvelle-Zélande. Un gars tout de noir vêtu rentre sur le terrain et s'amuse à quelques dribbles dans le dos. Encore dans l'excitation du USA-Angola, on le confond facilement avec un ball boy. Et puis il se tourne et il s'avère qu'en fait, c'est un joueur des Tall Blacks, Michael Fitchett, maillot floqué du numéro 5.

Bon, ok, il est sorti s'échauffer en avance et il a une drôle de dégaine. Jusque là, rien d'extra. Sauf que tout seul au milieu de l'arène, il se refuse à prendre de tirs. Quand on vient s'échauffer en basket, c'est pour shooter. Et lui, non. Pendant une, deux, trois, cinq minutes interminables, il jongle dans le dos, dribble entre les jambes mais... ne tire pas.

On regarde alors nos stats et là, on comprend. Un pourcentage catastrophique au tir extérieur (25%), ce qui explique qu'il refuse de se taper l'affiche devant tout le monde. Rater en match, ok, mais tout seul dans l'arène, non. C'est plus fort que lui. Inutile de préciser qu'avec un trouillomètre à zéro comme il avait ce soir là, ni lui ni son équipe ne se sont illustrés et leur tournoi s'est arrêté là.

Istanbul - Basket - Pakistan, Kirghizistan, causes oubliées

Quand le Pakistan a été inondé, la presse française s'est fait l'écho du peu de dons humanitaires en direction de ce pays. Raisons officielles invoquées : un manque de proximité culturelle et touristique. Raison officieuse : l'islamophobie.

Ici, en Turquie, des stands humanitaires pour aider les sinistrés avec notamment des tirelires ont été installés à Beyazit, près de l'esplanade de Sultanahmet. Mais une autre cause, alors là pour le coup, totalement inconnue en France, se développe ici. Il s'agit du Kirghizistan (photo). Dans le metro, des panneaux de pubs appellent aux dons. Que se passe-t-il du côté de ce pays ?

Apparemment, des violences entre la majorité kirghize et la minorité ouzbèke à la mi-juin dans le sud du Kirghizstan ont fait plusieurs centaines de morts, tandis que 100.000 personnes fuyaient vers l'Ouzbékistan voisin.

Les États-Unis ont débloqué 9,5 millions de dollars fin août à titre d'aide humanitaire aux personnes déplacées.

Istanbul - Basket - Durant, et en plus il chambre

La demi-finale de Kevin Durant contre la Lituanie a marqué les esprits, même des plus encroûtés dans leur haine de la NBA. La fusée d'Oklahoma City a marqué 38 points avec une facilité et une grâce déconcertante. Comme le dit son coéquipier Kevin Love, il sait absolument tout faire. "Pénétrer, poster son joueur, marquer à trois points, le driver. Et en plus il prend des rebonds (neuf samedi)."

A l'issue du 1er quart-temps, il avait marqué plus que toute l'équipe lituanienne (17-12). Et à la fin de la mi-temps, il n'était mené que 27-24. Incroyable. Gentleman en dehors des parquets, toujours poli sur le terrain, Durant a pourtant montré une autre facette de sa personnalité lors du match en allant littéralement chambrer les fans lituaniens en cours de partie. Debout seul face au kop jaune et vert, il les a tancés avant de leur adresser un salut militaire. Sympa.

Istanbul - Basket - Eric Gordon - Turquie ou USA, il faut choisir

Le shooteur américain Eric Gordon (LA Clippers, NBA) se baladait en zone mixte à l'issue du quart de finale contre la Russie avec un T-shirt "Turkiye". Offert par son équipementier Nike, sans nul doute. J'espère que d'ici ce soir, quelqu'un lui aura indiqué que ce n'est pas du meilleur goût. Je l'imagine mal se balader dans les rues de LA avec un maillot des Lakers.

Istanbul - Basket - Albicy résume la déroute des Bleus

Extrait absolument hallucinant d'une interview d'Andrew Albicy sur l'excellent site Basketsession.

- Comment as-tu vécu l’épisode de la défaite contre la Nouvelle-Zélande ?

J’ai déjà vécu des choses comme ça mais là tout le monde était vraiment démoralisé. Certes, on avait perdu et on allait se taper la Turquie mais on n’était pas encore éliminé donc je n’ai pas trop compris.

Ca en dit long sur l'absence de leadership au sein de l'équipe de France, tant du point de vue du staff, incapable d'influencer positivement ses joueurs que de ses derniers, obnubilés par le moindre grain de sable. Comme l'an passé.

"Oh, la la, on va jouer l'Espagne", à Katowice. "Oh la la, on joue la Turquie", ici à Istanbul. Et c'est un gamin de 20 ans qui s'en étonne, c'est grave.

Istanbul - Basket - Turkoglu en patron

Interrogé sur l'influence d'Hidayet Turkoglu (Phoenix, NBA) sur son équipe, l'entraîneur turc n'y a pas été par quatre chemins. « Il est vraiment très important. Dès le premier jour, il a pris Ilyasova (la jeune star) sous son aile, lui a demandé de l'appeler "Brother". Ça a mis toute l'équipe en confiance. A aucun moment, il ne va chercher à faire des stats. Il s'est mis au service du collectif. »

Lors de la demi-finale contre la Serbie, sous la pression, Turkoglu s'est laissé aller à quelques tirs forcés mais globalement, il a tenu son rang et maintenu son équipe en vie quand il le fallait sans abuser des tirs extérieurs. Et le dernier ballon, qu'il cafouilla, se transforma miraculeusement en passe décisive pour Tunçeri. Collectif sans l'avoir voulu, ça, c'est fort, c'est le nouveau Turkoglu.

Istanbul - Basket - Voile et machisme

Ça ne fera sans doute pas plaisir à tout le monde mais pour beaucoup, les Turcs, en bons Méditerranéens, s'avèrent être quelque peu machistes. Ou galants comme on veut. Enfin, l'excès de galanterie consiste à démontrer à la femme qu'elle ne traite pas d'égal à égal avec l'homme.

C'est principalement le cas avec les femmes voilées du reste. Dans le metro, par exemple, il est plutôt mal vu de ne pas leur laisser son siège alors que celles qui sont têtes nues peuvent toujours attendre. Ironie de l'histoire, certaines voilées, vexées de cette curieuse attention, les envoient bouler vertement.

Qu'on le veuille ou non, les femmes voilées sont des êtres à part dans la société stambouliote. Autre exemple, dans la salle de basket, on n'en croise quasiment aucune (contre environ 1 sur 3 dans la rue).

Je note par ailleurs qu'Istanbul étant une ville très tolérante, chacune met ou pas un voile sans subir de remarques ou de pression. Du coup, on ne croise que très peu de femmes légèrement voilées et maquillées sexy, comme on peut le constater dans les pays arabes. Ici, ce sont majoritairement des voilées austères, avec des manteaux serrés qui leur couvrent tout le corps. Par cette chaleur, c'est un vrai sacrifice fait à Dieu.

Tennis - ATP Race et enjeux du 12 septembre

Hier

- Rafael Nadal (1er) et Novak Djokovic (3e) se sont qualifiés pour la finale à l'issue de laquelle ils conserveront leurs rangs. Nadal, en écrasant Youzhny, a dépassé les 10.000 points. Phénoménal. Djokovic lui, atteint les 4.500 points.

Aujourd'hui

- Nadal et Djokovic n'ont jamais gagné l'US Open. Ce sera donc un vainqueur inédit.

- Dans les autres catégories, c'était la parole aux patrons. Bob Bryan a encore remporté le double mixte (avec Liezel Huber). Le monsieur est volage, c'est sa 4e partenaire différente. Ou bien c'est le gendre idéal, faites votre choix.

- Avec son frère Mike, ils s'affirment là aussi comme les patrons avec leur 3e titre.
Même chose pour Kim Clijsters, patronne du tableau féminin à New York, qui remporte son 3e US Open. C'est curieusement le seul Grand Chelem qu'elle ait jamais gagné en simple.

Istanbul - Basket - Mangez du riz !

Comme Tyson Chandler, j'ai goûté la "vraie" nourriture turque ! Je ne sais pas trop ce que le pîvot américain désigne par là mais moi j'ai testé le « pilav ». On en trouve partout à Istanbul, sur des stands ambulants souvent. Pilav qui correspond à « pilaf » en français. Cela désigne du riz, pilaf donc, accompagné de pois chiches et parfois d'un peu de viande. Le tout servi dans une assiette ou une barquette pour trois fois rien. Et ça tient au corps, je vous l'assure. Bien meilleur qu'un hamburger.

Istanbul - Basket - Pour la planète

Quart de finale Espagne-Serbie mercredi à la Sinan Arena. Au moment de lire la feuille de stats, un frisson m'envahit. Une liste de noms russes a remplacé les Espagnols. Quant aux Serbes, ils sont devenus néo-zélandais. Invasion ? Hallucinantion ?

Non, tout simplement, je consulte le verso de la feuille. Et oui, désormais, les feuilles abandonnées sur les pupitres par les journalistes sont ramassées et réutilisées par le comité organisateur. Une économie de papier non négligeable vu que 5 feuilles sont distribuées pour chaque match à chaque journaliste.

Initiative écologique ou ric-rac dans leur budget, les organisateurs turcs. Je pencherai pour la seconde solution au vu du peu d'eau qui est mis à notre disposition. Mais je salue tout de même l'initiative.

Istanbul - Basket - Mais que fait Obama

Quelques minutes avant le match, ma cérémonie préférée, les hymnes. La musique américaine retentit, puissante. En voyant les joueurs alignés en rangs d'oignons, l'air triste, ça me rappelle quelque chose. Mon Dieu, mais c'est bien sûr.

L'équipe de France de foot est devant nous. Rose/Anelka, Billups/Henry, Chandler/Diaby. Onze vilains Noirs qui refusent de chanter la Marseillaise à la sauce US. Le même air renfrogné, la même tête baissée. Et si, simplement, ils se concentraient...

samedi 11 septembre 2010

Tennis - ATP Race et enjeux du 11 septembre

Avant-hier

La journée a été marquée par la fin des quarts.

- Mikhail Youzhny (10e) bat Stanislas Wawrinka et passe Jurgen Melzer.

Aujourd'hui

Demi-finales entre Nadal (1er) et Youzhny (10e) d'une part, Federer (2e) et Djokovic (3e) de l'autre. Le classement ne variera pas.

vendredi 10 septembre 2010

Istanbul - Basket - Avec Mondial Basket

Un petit post spécialement consacré à mon ami et camarade de tribune Armel Le Bescon de Mondial Basket. Quelques anecdotes pour vous faire vivre notre quotidien.

- Hidayet Turkoglu, le capitaine turc, réalise un Mondial de feu. Il est l'âme de sa sélection. Et pourtant, il ne pensait pas forcément disputer l'épreuve quand son pays en a obtenu l'organisation face à la France. C'était en 2004 et ce jour-là, à Denver, Armel avait croisé le joueur du Magic (à l'époque). "Je serais sans doute trop vieux, je ne pense pas arriver jusque là." Finalement, et Hidayet et Armel ont réussi à rester suffisamment jeunes pour être présents ici à Istanbul

- Info exclusive - Trois joueurs du Team USA sont allés à un concert de U2 pendant leurs jours de repos. Il s'agit de Stephen Curry, Rudy Gay et Kevin Love

- Encore plus fort - Un des oncles de Kevin Love justement était un membre des Beach Boys

- Il fulmine car NBA.com lui a pompé une idée de reportage photo parue en juillet dans Mondial Basket
- Brésil-Argentine a été son match favori jusque là.
- Il se prépare douloureusement à la défaite de Team USA. Je ne sais pas trop pourquoi il est si défaitiste.

- Il prend l'avion avec des milliardaires
- Il flippe en taxi turc, en même temps, qui n'aurait pas peur
- Ses vannes ne sont pas publiables

Pour le moment, c'est tout.

Un post dédié à Bertrand Cantat et sa chemise à carreaux, Ivan Lendl, Chris "Coke Light" Sheridan, et à nos amis de Prada.

Istanbul - Basket - La désignation des arbitres, du grand n'importe quoi

Peu d'arbitres européens en phases finales car la FIBA a cherché au maximum à éviter d'aligner arbitres et joueurs de la même région.

Yuji Hirahara, lui est Japonais et il a arbitré la Chine. Un "jaune" qui siffle des "jaunes", j'entends déjà Thierry Roland hurler au loup.

Tout ça est raciste et ridicule. Quand est-ce qu'on arrêtera de considérer que les arbitres sont foncièrement malhonnêtes ? Les bannir de certains matches selon leur nationalité, c'est ridicule. Ils sont déjà assez mauvais comme ça, il est urgent de choisir les meilleurs.

Istanbul - Basket - Interprète, dur métier

Les interprètes sont arrivés à Istanbul pour cette seconde phase. Alleluia. Plus ou moins efficaces. Le Chinois est au top, le Serbe plutôt pas mal, la Turque plus en difficulté. La pauvre s'est même fait gentiment reprendre par Boscia Tanjevic, le sélectionneur, non turcophone de naissance naturellement, pour avoir mal traduit. La lose.

Enfin, bon, ils sont quand même bien utiles car beaucoup de joueurs, par confort ou par incapacité, préfèrent s'exprimer dans leur langue natale. Les Chinois, bien sûr, mais aussi, plus surprenant, la star serbe Milos Teodosic, qui évolue pourtant à Olympiakos en Grèce.

On le sait, plus il y a d'intermédiaires, plus on perd en spontanéité. Dommage que des joueurs de ce calibre ne fassent pas cet effort.

Istanbul - Basket - Gasol était là

Pau Gasol n'était pas sur les parquets de ce Mondial 2010. Le pivot des Lakers, double champion NBA en titre, a préféré prendre un été de repos avant de s'attaquer à son dernier grand objectif, la conquête du titre olympique à Londres en 2012.

Toutefois, en grand amoureux de la sélection qu'il est, il était présent à Istanbul pour encourager ses partenaires mercredi en quart de finale. Drainant derrière lui une foule de caméras, il a créé l'émeute dans la zone mixte mais n'a pas souhaité s'exprimer. Pas la peine. Il suffisait de regarder dans ses yeux pour comprendre à quel point il était triste.

Istanbul - Basket - Cornichon, va

Si l'on sait depuis longtemps que la majorité des restaurants japonais sont tenus par des Chinois, je croyais naïvement que beaucoup de restaurants turcs étaient vraiment tenus par des Turcs. Et bien, manifestement, non.

Les kebabs tucs n'ont en effet rien à voir avec les nôtres. Les leurs sont bien meilleurs et moins gras du reste. Moins de viande, plus de légumes et surtout des cornichons. Je ne sais pas comment le phénomène kebab est arrivé en France mais ils ont perdu le sel de la recette stambouliote. Pourtant, j'aurais juré que les cornichons, c'était français.

Istanbul - Basket - L'Euro 2011 se jouera à 24 équipes

La FIBA Europe a annoncé ça en catimini pendant ce Mondial. Dès l'an prochain, en Lituanie, le championnat d'Europe comptera 24 équipes. Une mesure étrange, prise sans doute pour faire plaisir au plus grand nombre.

En effet, le niveau du basket européen ne nécessite pas vraiment d'élargir au delà de 16 équipes. Ensuite, cela induit sans doute (comme ici) des poules de 6 aussi longues que propices aux calculs.
Enfin, même si c'est moins important, cela réduit presque à néant la campagne de qualifications de cet été. Les équipes ne participant pas au Mondial se sont écharpées pour rien, tout le monde ou presque est qualifié.

jeudi 9 septembre 2010

Tennis - ATP Race et enjeux du 9 septembre

Hier

La journée a été marquée par le début des quarts.

- Novak Djokovic (3e) grimpe sur le podium en écrasant Gaël Monfils. Il passe Andy Murray et Robin Soderling.

Aujourd'hui

- Fernando Verdasco
(8e) peut passer Andy Roddick (7e) en cas d'exploit face à Rafael Nadal.
- Mikhail Youzhny (11e) peut passer Jurgen Melzer (10e) en cas de victoire sur Stanislas Wawrinka.
- En revanche, si Wawrinka (20e) gagne, il devancera Marcos Baghdatis (16e), John Isner, Ivan Ljubicic et Sam Querrey.

Istanbul - Basket - Dur, dur de vivre avec des cons

Poussée dans le dos, manchette, coups de coude. Nous ne sommes pas dans la raquette mais dans la zone mixte. L'endroit où les journalistes se battent pour approcher les joueurs à la fin du match. Un vrai combat qui se termine parfois en pugilat comme j'en ai fait l'expérience avec une chaîne de télé anglophone après USA-Angola. Sous le regard amusé de Tyson Chandler et plus anormal, de la sécurité, nous avons échangé quelques coups de coudes et insultes. En même temps, pour interviewer un gars avec un prénom pareil, pas étonnant que ça dégénère.

Istanbul - Basket - L'Ango-quoi

Scène cocasse avant le match USA-Angola. Stéphane Garabed, journaliste à L'Equipe TV demande au chef de presse du team USA quand se déroulera le prochain entraînement de l'équipe américaine. Miller répond illico "après-demain."

Alors qu'une défaite contre l'Angola aurait ramené tout le monde au pays. Mais c'est le bon côté de l'Oncle Sam, ce genre de considérations ne lui traverse que rarement l'esprit.

Istanbul - Basket - Les Russes ne sont pas très rugby

Sans doute pas très au fait des traditions maories, les Russes ont réservé un traitement indigne au haka avant leur huitième de finale face aux Néo-Zélandais. Pendant que ceux-ci se déhanchaient face à eux, les joueurs russes avaient soit le dos tourné, soit le regard moqueur. Certains n'ont même pas pris la peine d'interrompre leur échauffement. Feraient mieux de se rebeller contre ces insupportables hymnes plutôt.

Istanbul - Basket - Le Collet et le Renard

Bogdan Tanjevic n'est pas un ingrat. L'entraîneur turc, francophone, ancien champion de France avec l'Asvel, a tenu à mettre en avant Vincent Collet après lui avoir mis une râclée avec la Turquie. "C'est mon successeur à l'Asvel. Il a lancé beaucoup de jeunes, beaucoup de ceux que vous avez vus dimanche, quand il était au Mans. Il fait du très bon travail."

Vincent Collet a rougi de plaisir. Ça s'appelle la guerre psychologique. Comment vouloir faire échec la prochaine fois à un personnage si sympathique. Le syndrome Andy Schleck.

Istanbul - Basket - Les USA montent en pussance

L'Angola atomisé, place à la Russie jeudi en quarts de finale. Le puzzle ricain se met en place, de mieux en mieux si l'on en croît Nate Mc Millan (2e en partant de la gauche sur la photo), l'entraîneur adjoint de Team USA. "On perd de moins en moins de ballons, on les a sensibilisés sur ce thème à l'entraînement et d'ailleurs, on vient de réussir nos meilleurs practices depuis le début de la préparation."

Pour cela, le staff compte beaucoup sur ses leaders. "On a quelques joueurs expérimentés comme Chauncey Billups et Lamar Odom qui ont expliqué aux jeunes que tout commençait maintenant avec les matches à élimination directe. Ils jouent un rôle très important. Dans le jeu, on a réussi contre l'Angola à mieux ressortir la balle, à trouver de l'alternance. Et pas seulement se contenter de filer au panier." Au tour des Russes de tester les progrès américains.

Istanbul - Basket - Amazing Tyson

On reproche souvent au pivot américain Tyson Chandler d'être trop gentil. En tout cas, comme toute l'équipe américaine, il se comporte de manière admirable avec la presse. Disponible, souriant. Jamais avare d'un bon mot.

Et sinon ce Mondial ? "Amazing, amazing. Jouer pour son pays, représenter, non pas sa famille et son équipe comme en NBA, mais tout son pays, c'est... amazing." Ok, n'en fais pas trop quand même.

mercredi 8 septembre 2010

Tennis - ATP Race et enjeux du 8 septembre


Hier

La journée a été marquée par la fin des huitièmes. Des changements.
- Rafael Nadal (1er) a dépassé les 9000 points en battant Feliciano Lopez. Roger Federer n'en est pas encore à 6000.
- Stanislas Wawrinka (20e) bat Sam Querrey et double Juan Carlos Ferrero, Albert Montanes et Ernests Gulbis.
- Mikhail Youzhny (11e), bat Tommy Robredo et double Nicolas Almagro, Jo-Wilfried Tsonga, Marin Cilic et Mardy Fish.

Aujourd'hui

- Roger Federer (2e) affronte Robin Soderling (4e). Le Suédois dépassera Andy Murray (3e) en cas d'exploit.
- Novak Djokovic (5e) peut passer Murray et Soderling en cas de victoire sur Gaël Monfils (27e)
- En revanche, si Monfils gagne, ce sera un vrai jeu de quilles puisqu'il doublerait 9 joueurs ! Ivan Ljubicic (18e), Sam Querrey, Stanislas Wawrinka, Juan Carlos Ferrero, Albert Montanes, Ernests Gulbis, Nikolay Davydenko, Thomaz Bellucci et Feliciano Lopez (26e).

mardi 7 septembre 2010

Istanbul - Basket - Des pivots français à la ramasse

C'était l'une des clés du match. On avait besoin de pivots forts pour boucler la raquette. Résultat, dès la 16e seconde, Ali Traoré recevait sa 1ère faute. Au bout de 4 minutes, nouveau coup de sifflet. Entrée en jeu de Ian Mahinmi, le plus grand et le plus fort physiquement de nos intérieurs. Résultat, de l'impact mais deux fautes stupides en quelques secondes.

De quoi ouvrir grand le chemin du panier aux Turcs. L'entraîneur Vincent Collet le reconnaissait aisément. "On avait tellement peur de leurs tirs à 3 points qu'on s'est sans doute trop focalisés dessus et ils ont pu pénétrer facilement. Il aurait fallu prendre plus de risques extérieur". Ça oui, la raquette grande ouverte a permis aux Turcs de scorer à 64 % de réussite (info : quand on shoote à 50 %, c'est déjà très bien).

Quant à nos pivots, ils ont continué de faire résonner gaiement le sifflet des arbitres. Blasé, Vincent Collet a laissé Ian Mahinmi (photo) sur le terrain en tout début de 2e mi-temps malgré sa 4e faute. Et le nouveau joueur de Dallas n'a pas "déçu". Quelques secondes après, il prenait sa 5e. Pour seulement 7 minutes passées sur le parquet. Mahinmi est tellement habitué à être un remplaçant en NBA qui on demande de faire des fautes utiles quand elles se présentent qu'il ne sait plus comment se comporter en tant que joueur majeur. Terrible.

Notez que le seul Omer Asik a marqué autant que nos pivots en seulement 17 minutes

Istanbul - Bouffée d'air frais dans le RER

Les transports en commun d'Istanbul n'ont déjà pas l'air simples sur un plan, ça se complique encore plus dans la réalité. Entre les endroits non desservis, ceux desservis sur les bus (qui ne sont pas sur les plans) et les divers metros, trams, trains, difficile de s'y retrouver et mieux vaut avoir un bon réceptionniste à l'hôtel (vive le Fatih Resadiye).

L'autre jour, je me hasarde sur la ligne noire. Il s'avère que ce n'est pas un tram comme je le pensais mais un train de banlieue type "petit gris". Une fois passé le proche de la gare, je demande vainement quel quai prendre, on me répond n'importe lequel. Sachant que des trains vont à Ankara, ça ne me rassure qu'à moitié, mais admettons. Je prends le train le plus pourri, l'autre semblant justement aller plus loin que la banlieue. A l'intérieur, un plan du réseau type RER D et ma station (Yedikule) me laissent à penser que j'ai choisi le bon cheval.

Le trajet se passe, tranquillement, le long du bord de mer, charmant. Chaque petite gare est plutôt isolée, donnant l'une dans un jardin, l'autre dans un petit faubourg. Il vaut mieux connaître car elles ne sont pas indiquées à l'extérieur. Ca donne un petit côté underground, comme dans l'émission « Des trains pas comme les autres » plutôt sympathique mais assez anachronique d'une ville moderne comme Istanbul. D'ailleurs, cette ligne ne semble pas constituer la priorité des autorités car elle ne possède qu'une fréquence de 30 minutes. Comme un train de banlieue de chez nous sauf que là, ça dessert des quartiers d'Istanbul.

A Yenikapi, la sirène sonne, la porte tente de se fermer, un homme la retient. Courageusement, la porte essaie de se refermer une seconde fois. Sans succès, le monsieur a décidé de la bloquer. Et là, surprise, le train repart ! Les portes ouvertes et les passagers une jambe dedans, une jambe dehors, à la fraîche. C'est vrai qu'il fait chaud mais ça étonne. Personne n'est choqué, moi non plus, apparemment, c'est tout à fait banal.

Ah, SNCF si tu me lis, achète nous donc des trains comme ça. Qui redémarrent même si un bouffon bloque la porte. Ca réduirait bien des retards. Le principe de précaution ne semble pas arrivé jusqu'ici, les procès pour homicide involontaire à la compagnie ferroviaire non plus. Qu'Istanbul ne change pas surtout. Quel bonheur cette ville. Quelle liberté. On traverse où on veut, on marche au milieu de la route, on ouvre les portes du train on klaxonne et personne ne s'énerve. Tout le monde trouve ça normal.

Istanbul - Basket - Les publicitaires s'arrachent les Turcs

Les basketteurs turcs sont d'authentiques vedettes à la télévision. De nombreux spots vantant les mérites des sponsors du Mondial (Ulker, Turkcell notamment) les mettent en scène, de manière souvent assez drôle. Leur notoriété est donc suffisamment importante pour communiquer dessus.

Dans l'un d'eux, on voit le petit Omer Onan bâcher le grand Mirsad Turkcan après avoir avalé un Ulker Metro (une sorte de Snickers). Le ballon explose même tellement Onan est devenu Popeye.

Dans une autre, les joueurs shootent les yeux bandés et même Kerem Gonlum marque. Vous le voyez, même le plus obscur remplaçant peut être le héros de ces campagnes promotionnelles. Les "12 Géants" sont des stars. Voir ici.

C'est pas demain la veille qu'on verra ça chez nous. En France, hormis Tony Parker chez SFR, c'est morne plaine. Ferrero, pourtant partenaire des Bleus a préféré remplacer Boris Diaw par le tennisman Jo-Wilfried Tsonga pour vanter son Kinder Bueno.

Istanbul - Basket - Que de balles perdues

Comment battre des Turcs à domicile et en pleine confiance ? En réalisant sinon le match parfait, une partie appliquée et généreuse. Et pourtant...

Après moins de 6 minutes, Nando De Colo (photo) avait déjà perdu 3 ballons. Au bout d'un quart-temps, l'équipe en avait perdu 11. Indigne d'une équipe de haut niveau. Le match, les Bleus l'ont perdu là en étant incapables de semer le doute dans une équipe turque qui doutait encore un peu mais qui put se goinfrer de paniers faciles offerts par les maladresses des Bleus.

Alors, oui, du talent, ils en ont mais forcément, avec une entame pareille, ça aide. Or, qu'entend-on après match tant du côté des joueurs que du staff ? "On a bien joué un quart d'heure et puis on a commis quelques erreurs défensives qui leur ont permis de s'échapper." Pardon ? Oui, bien sûr, les Français n'ont été décrochés au score qu'après le quart d'heure de jeu mais ce sont les bourdes de ces 15 premières minutes qui ont lancé les Turcs sur la voie royale. Jusque là, comme le notait très bien Nicolas Batum, "ils ne scoraient que sur des exploits personnels ou... sur nos pertes de balle."

Ben voilà. Il existe des principes de base à respecter au plus haut niveau. Les entraîneurs de Team USA en parlent à longueur de temps. Ne pas perdre la balle. Dommage que nos joueurs NBA ne les ont pas entendus.

Istanbul - Basket - Lakovic assomme un fantôme

C'était le match qui précédait le Turquie-France, le match qui devait nous faire espérer quelques heures de plus. Mais il n'y eut pas de match. Les Australiens furent ridicules, dépassés, à côté de leurs pompes. Humiliés tout au long du match (87-58). Prémonitoire pour nous aussi.

Quelques chiffres et anecdotes
Les Slovènes ont gagné tous les quart-temps et même tous les partiels de 5 minutes
Les Australiens ont marqué leur premier panier par Joe Ingles au bout de 6 minutes sur une remise en jeu rapide
Leur pivot Aleks Maric, recrue vedette du Panathinaïkos a été transparent, comme sur toute la compétition, ratant même des dunks

Finalement, ce match a résonné comme le grand retour aux affaires de Jaka Lakovic (photo). Le meneur de Barcelone, capitaine de la sélection aura ouvert et clôturé le score de la 1ère mi-temps d'un tir primé. Il finit avec 19 points, meilleur marqueur et son adresse longue distance s'avère déjà une des clés du match qu'ils livreront mercredi face à la Turquie.

Istanbul - Basket - La clé du clasico, c'est Varejao

Ce sera le dernier choc des huitièmes de finale entre les deux voisins sud-américains, le Brésil et l'Argentine. Ces derniers s'appuient sur leur arme fatale, Luis Scola, le pivot des Houston Rockets, meilleur marqueur de la compétition avec 29 points de moyenne.

Face à lui, les Brésiliens pourront compter sur le renfort d'Anderson Varejao. Touché à la cheville, il avait raté le début du Mondial et notamment le clash contre les USA. Mais Varejao (Cleveland, NBA) est de retour depuis le match contre la Slovénie et ces derniers peuvent témoigner qu'il n'a pas oublié sa boîte à claques dans l'Ohio. A peine rentré, il caressait les vertèbres de Gasper Vidmar, bon pour un séjour chez le kiné. Pour arrêter Scola, les Brésiliens auront bien besoin de sa dureté.

Tennis - ATP Race et enjeux du 7 septembre

Hier

La journée a été marquée par le début des huitièmes. Un changement.

- Gaël Monfils (27e), vainqueur de Richard Gasquet, dépasse, dans l'ordre, David Nalbandian, Philipp Kohlschreiber et ce malheureux Gasquet (30e).

A noter que c'est seulement le 3e quart de finale de Gaël Monfils en Grand Chelem, le premier loin de Roland Garros. C'est une vraie performance pour lui.

Aujourd'hui

- Rafael Nadal (1er) menace les 9000 points ! Pour info, Andy Murray (3e) vient juste d'atteindre les 4000...
- Feliciano Lopez (26e) affronte Rafael Nadal. En cas de succès (oui, oui, je sais...), il menace Ernests Gulbis (22e), Stanislas Wawrinka, Nikolay Davydenko et Thomaz Bellucci (25e)
- Le vainqueur du match entre Fernando Verdasco (8e) et David Ferrer (9e) s'emparera de la si convoitée 8e place, qualificative pour le Masters
- Sam Querrey (19e), en cas de victoire sur Stanislas Wawrinka, peut doubler Marcos Baghdatis (16e), John Isner et Ivan Ljubicic (18e)
- A l'inverse, si c'est Wawrinka (23e) qui gagne, il passera Juan Carlos Ferrero (20e), Albert Montanes et Ernests Gulbis.
- Mikhail Youzhny (15e), en cas de victoire sur Tommy Robredo, peut doubler Nicolas Almagro (11e), Jo-Wilfried Tsonga, Marin Cilic et Mardy Fish (14e).
- A l'inverse, si c'est Robredo (39e) qui gagne, il passera Michael Llodra (31e), Juan Monaco, Julien Benneteau, Thiemo de Bakker, Denis Istomin, Lleyton Hewitt, Sergiy Stakhovsky et Andrey Golubev (38e). Bref, Robredo sauverait sa saison médiocre.

lundi 6 septembre 2010

Football - Assou Ekotto garantit l'intégrité de Gallas

Formé à Lens, l'international camerounais (né en France) Benoît Assou-Ekotto nous a fait le plaisir d'une bonne petite phrase, de celles dont seuls les footballeurs sont capables. A l'issue de la qualification de son club de Tottenham pour la Ligue des Champions, Assou-Ekotto sur Canal Plus, a commenté en ses termes l'arrivée de William Gallas, qui a trahi les fans d'Arsenal pour rejoindre l'ennemi juré Tottenham. "Je pense que son intégrité (loooool) dans le groupe se passera bien." Puis, très fier de lui, il poursuit, la tête haute et fière. "La guerre des supporters n'est pas la nôtre."

Il y a tout. La langue française piétinée, la petite touche de poésie (la guerre, c'est mal) et le mépris de ses propres supporters. Ah, si les footballeurs français n'existaient pas...

Istanbul - Basket - J'ai cassé la télé

Les cérémonies des hymnes me gonflent au plus haut point. Que ceux qui le souhaitent chantent ou se lèvent très bien mais cette contrainte implicite qui impose de se dresser debout alors qu'on est en train de bosser est très irritante. Tant qu'on respecte un silence absolu, ça me semble suffisant. Par la mauvaise foi qui me caractérise, quand les hymnes résonnent alors que je suis en plein boulot, je feins de ne pas m'en rendre compte et je termine mon papier.

M'enfin, samedi, premier match à la Sinan Erdem Arena entre Croatie et Serbie, je décide de faire l'effort. C'est alors que, debout donc, on me demande de triturer mon câble de connexion internet. A force de bouger sans être à l'aise, ce qui devait arriver arriva. Le téléviseur chargé de nous donner les stats bascule corps et âme de l'autre côté de la table (sans parapet je précise). Dans un fracas assourdissant, surtout en pleins hymnes, le bel écran explose en mille morceaux de verre pendant que je continue religieusement d'écouter les hymnes comme si de rien n'était.

Depuis, c'est plus prudent, je reste assis.

Istanbul - Basket - On ne peut pas maîtriser le destin

C'est le genre de matches qui illustre parfaitement la devise éculée de Gary Lineker ("le foot est un sport qui se joue à 11 et ce sont toujours les Allemands qui gagnent à la fin"). Depuis 2006, l'Espagne est la bête noire des Hellènes. Finale du Mondial 2006, demi-finales des Euros 2007 et 2009 et donc samedi en huitièmes du Mondial. Quatre matches et quatre victoires de l'Espagne dans des matches à médailles qui plus est (sauf ici).

Samedi, les Grecs ont pourtant bien cru tenir leur revanche. Sans leur double champion NBA Pau Gasol, les Espagnols sont prenables (battus par France et Lituanie) et semblaient douter en 3e quart-temps, repoussés à six longueurs (45-51) et sans solutions.

C'est le moment que choisit leur coach, Sergio Scariolo, pour démontrer qu'il n'était pas qu'un Italien gominé. Il mit en place une zone 2-3 hyper active qui eut le don de paniquer complètement les Grecs. L'Espagne repassait devant (52-51) grâce aux tirs primés d'un grand Rudy Fernandez et aux paniers « carotte » du petit Sergio Llull. Et, pour leur saper définitivement le moral, l'entraîneur espagnol se permit même le luxe d'aligner en début de 4e quart-temps une équipe de remplaçants.

Les Grecs regretteront longtemps d'avoir perdu volontairement contre la Russie. Ces derniers, pourtant nettement moins brillants, joueront les quarts après une victoire sur... la Nouvelle-Zélande.

Istanbul - Basket - La circulation à la stambouliote

C'est une idée que notre ministre de l'Intérieur devrait songer à reprendre. A Istanbul, pour éviter encore plus de désordre sur la voie publique, certains s'adaptent et assurent eux-mêmes la circulation. Faute de policiers. C'est économique pour l'Etat et ça occupe les feignants de chômeurs (humour).

Un homme s'agite sur la chaussée avec un sifflet et avec de grands moulinets, fait signe aux uns et aux autres de passer. Problème : les automobilistes locaux ne lui obéissent pas toujours. Ca force, ça jure, ça klaxonne.

En tout cas, c'est bien utile dans les rues (nombreuses) où il n'y a la place que pour une voiture mais où les autorités n'ont pas eu l'idée de poser un panneau « sens interdit ». Au sifflet, prêt, partez. Folklorique.

Istanbul - Basket - La Serbie maîtrise la Croatie

Ce devait être un choc déséquilibré. Premier de poule contre quatrième. Sauf que lorsque la Serbie rencontre la Croatie, ce n'est jamais banal et comme prévu, ça a été très accroché (73-72). Et comme depuis le début de ce Mondial, la Serbie a gagné (5 v – 1d) et la Croatie a perdu (0v – 4d dans les gros matches). Celle-ci sera celle de trop.

Les hommes de Vrankovic ont pourtant frôlé le hold-up. Au jeu des lancers-francs en fin de match, ils se rapprochent tout près par Marko Popovic, leur meilleur marqueur (70-69). Il reste 10 secondes à jouer et interception croate. Les Serbes sont obligés de faire faute. Malheureusement pour lui, Popovic manque un lancer au plus mauvais moment et ne peut qu'égaliser (70-70 puis 72-72).

Une glissade de Kus le Croate à la dernière seconde projetant des deux mains Rasic le Serbe au sol, fera le reste. Les arbitres qui ne sifflent jamais dans ces instants là se voient contraints de le faire et Rasic (photo) mettra le lancer franc de la gagne. Son 15e point. Celui de la gagne.

Istanbul - Basket - Bienvenue dans la Sinan Arena

La salle qui accueille ces phases finales du Mondial a été inaugurée récemment (2010 selon Wikipedia). Elle est vaste (plus de 15 000 places), garnie de sièges bleus et assez évasée. Les spectateurs se retrouvent placés assez loin du terrain, ce qui limite considérablement la pression du public. D'autant que deux des tribunes basses sont occupées par la presse. Ecrite d'un côté. TV-radio de l'autre. La couronne de sièges étant régulièrement interrompue au niveau de la tribune supérieure, elle dégage une certaine froideur mais une incontestable modernité avec de nombreuses loges de 10 places où s'est assis le réalisateur américain Spike Lee.

Elle est située à l'ouest de la ville, côté européen, tout près de l'aéroport Ataturk, à trois stations de métro, et donc assez éloignée du centre ville historique. Par sa localisation et son environnement, elle correspond au Parc des expositions de Villepinte en région parisienne. Elle est par ailleurs située dans un quartier faites de grandes tours résidentielles, type Tremblay, pour rester dans l'idée de trouver un angle de comparaison avec l'Ile de France.

L'accès par le metro est moyennement évident. Environ 15 minutes à pied et non fléché. D'ailleurs, les Turcs l'utilisent assez peu, le laissant aux spectateurs étrangers. Ils préfèrent se glisser dans leurs autos et dans un embouteillage monstrueux à la sortie de la salle.

Tennis - ATP Race et enjeux du 6 septembre

Hier

La journée a été marquée par la fin du 3e tour de l'US Open. Plusieurs changements.
- Feliciano Lopez (26e) double David Nalbandian (27e), battu par Verdasco.
- Stanislas Wawrinka (23e) profite de son exploit face à Andy Murray (3e) pour dépasser Nikolay Davydenko (24e)
- Sam Querrey (19e) qui s'est offert Nicolas Almagro (11e) double Juan Carlos Ferrero (20e)
- Tommy Robredo (39e), qui a profité des abandons de Julien Benneteau (33e) et de Michael Llodra (31e), dépasse Xavier Malisse (40e).

Aujourd'hui

- Montanes (21e) menace Ferrero, Querrey et Ljubicic mais il doit battre Soderling (4e)
- Fish (14e) menace Cilic, Tsonga et Almagro mais il doit battre Djokovic (5e)
- Gasquet (29e) menace Bellucci, Lopez, Nalbandian et Kohlschreiber et il affronte Monfils (30e)
- Monfils menace Gasquet, Nalbandian et Kohlschreiber mais il doit battre Gasquet (29e)

dimanche 5 septembre 2010

Istanbul - Basket - Pas de Youtube en Turkiye

Le site américain de partage de vidéos est persona non grata à Istanbul. Impossible de s'y connecter.
Voilà le message que l'on peut lire.

Ankara 1. Sulh Ceza Mahkemesi'nin, 05.05.2008 tarih ve 2008/402 nolu KORUMA TEDBİRİ kapsamında bu internet sitesi (youtube.com) hakkında verdiği karar Telekomünikasyon İletişim Başkanlığı'nca uygulanmaktadır.

(The decision no 2008/402 dated 05.05.2008, which is given about this web site (youtube.com) within the context of protection measure, of Ankara 1. Sulh Ceza Mahkemesi has been implemented by "Telekomünikasyon İletişim Başkanlığı".)

En revanche, Dailymotion est accessible. La raison est simple. Le gouvernement turc interdit l'accès au site car Youtube refuse de censurer des videos hostiles à Ataturk, le père de la Turquie moderne. Des critiques illégales dans le pays. Mais comme la nature a horreur du vide, les internautes turcs ont trouvé un moyen de déjouer l'interdiction. Via un autre moteur de recherche que Google. Internet, cauchemar des censeurs.

Istanbul - Basket - L'équipe de France fait aussi le malheur des Slovènes

Les petits hommes verts manquaient à l'appel dimanche après-midi pour le huitième de finale entre leurs Slovènes et les... Verts australiens. Une grosse cinquantaine d'entre eux avaient fait le déplacement à la Sinan Erdem Arena alors qu'ils étaient facilement 3000 lors des matches de poule à l'enjeu bien moindre. Il semble qu'ils paient le fait d'évoluer le même jour que la Turquie. Les locaux, venus nombreux dès ce premier match, ne voulaient pas manquer le choc contre la France et les tickets se sont arrachés.

Tennis - L'ATP Race du 5 septembre

Petite parenthèse tennis. Nouveauté. A partir de cet US Open, le classement "Race" sera réactualisé autant de fois qu'il le faut. Selon les résultats. Un récapitulatif du Top 50 aura lieu tous les lundis. Aujourd'hui, je vous fournis le classement Race (donc de 2010) actualisé après la journée de samedi à New York.

PS : Pour des raisons à la fois pratiques et sportives, je fournis en 2010 le classement Race des 50 meilleurs joueurs ATP.

PS 2 : Très bientôt, les enjeux du jour seront présentés chaque matin. Par enjeu, j'entends possibilités de dépassement au classement.

1 Rafael NADAL 8905
2 Roger FEDERER 5485

3 Andy MURRAY 4055
4 Robin SODERLING 3745
5 Novak DJOKOVIC 3545
6 Tomas BERDYCH 3535
7 Andy RODDICK 3170
8 Fernando VERDASCO 2870
9 David FERRER 2845

10 Jurgen MELZER 2220
11 Nicolas ALMAGRO 2050
12 Jo-Wilfried TSONGA 2035
13 Marin CILIC 2035
14 Mardy FISH 1931

15 Mikhail YOUZHNY 1780
16 Marcos BAGHDATIS 1670
17 John ISNER 1615
18 Ivan LJUBICIC 1555
19 Juan Carlos FERRERO 1460
20 Sam QUERREY 1455
21 Albert MONTANES 1430
22 Ernests GULBIS 1360
23 Nikolay DAVYDENKO 1330
24 Stanislas WAWRINKA 1265
25 Thomaz BELLUCCI 1250

26 David NALBANDIAN 1155
27 Feliciano LOPEZ 1145
28 Philipp KOHLSCHREIBER 1115
29 Richard GASQUET 1070
30 Gaël MONFILS 1025
31 Michael LLODRA 985
32 Juan MONACO 985
33 Julien BENNETEAU 965
34 Thiemo DE BAKKER 920
35 Denis ISTOMIN 881
36 Lleyton HEWITT 865
37 Sergiy STAKHOVSKY 850
38 Andrey GOLUBEV 812

39 Xavier MALISSE 727
40 Tommy ROBREDO 715
41 Yen-Hsun LU 707
42 Viktor TROICKI 705
43 Janko TIPSAREVIC 705
44 Fernando GONZALEZ 640
45 Florian MAYER 615
46 Michael BERRER 615
47 Alexandr DOLGOPOLOV 573

48 Gilles SIMON 375
49 Radek STEPANEK 293
50 Juan Martin DEL POTRO 180

Istanbul - Basket - Un Brésil au goût hamburger

Les Brésiliens ont été la seule équipe à inquiéter le Team USA pendant la première phase passant à un doigt (un tir de Huertas qui fait le tour et ressort) de l'emporter dans les cinq dernières secondes (68-70). Leur stratégie malgré ce score étriqué, c'était de jouer comme les Américains. Un jeu rapide, fluide, agréable à voir.

Les Auriverde ont le matériel pour puisque 4 joueurs de leur « 5 majeur » ont évolué ou évolueront l'an prochain en NBA. Marcus Vinicius à New Orleans, Leandro Barbosa à Toronto, Tiago Splitter à San Antonio et Alex Garcia à …

A la base du système, Barbosa (photo), le scoreur fou avec des mains qui traînent de partout. Il martyrise l'adversaire par ses tentatives d'interception et il n'y a pas que les Tunisiens qui y succombent. Lui et ses acolytes misent ensuite sur une forte réussite à 3 points. Et à l'intérieur, il y a tout ce qu'il faut pour gêner les athlètes américains entre Splitter donc et Anderson Varejao (Cleveland, NBA), blessé à la cheville lors du match de poule mais toujours disponible pour distribuer quelques gifles.

Enfin, à la mène, Marcelinho Huertas s'est vite adapté à la pression des arrières US, bien protégé par ses pivots et a dirigé la manoeuvre tel un chef d'orchestre, régalant le public de passes dans le dos. A l'Américaine. Comme les Grecs au Mondial 2006 ou les Espagnols aux JO 2008 l'ont prouvé, la meilleure façon de battre le Team USA, c'est de le prendre à son propre jeu. L'attaque. En sachant raison garder bien sûr.