Istanbul - Basket - Tout pour Dragic

Privée, comme la France, de ses divas en vacances (Vujacic, double champion NBA avec les Lakers, Lorbek, champion d'Europe avec Barcelone et Udrih, champion des prétentieux), la Slovénie a grand besoin d'un Goran Dragic au sommet de son art. Le meneur des Phoenix Suns s'est fait un nom aux USA cette saison et de sa maîtrise, dépend l'avenir de son pays dans le tournoi. Premier match contre la Tunisie, il est aérien, agile et score (17 pts, 8 passes). Victoire facile.

Contre les USA, Dragic, manifestement stressé, perd ses nerfs. Jusqu'à concéder une 2e faute stupide d'un croc en jambe. Encore très jeune, il peine parfois à garder toute sa concentration. Résultat, pour le 3e match, décisif, contre la Croatie, le coach Becirovic a retiré Jaka Lakovic, le meneur habituel du 5 de départ, afin d'obliger Dragic à prendre ses responsabilités. Il ne pourra plus se cacher derrière son aîné. « Régulièrement, tous les 3-4 matches, je fais ça pour que mon équipe ne tombe pas dans la routine. »

Un choix à demi-gagnant. Certes, la Slovénie s'impose mais elle fait la différence en 2e période après un début cahotant et un Dragic très hésitant. Il le sait, il est capable de mieux, il faut juste qu'il se fasse violence et qu'il arrête les fautes bêtes.