mardi 7 septembre 2010

Istanbul - Bouffée d'air frais dans le RER

Les transports en commun d'Istanbul n'ont déjà pas l'air simples sur un plan, ça se complique encore plus dans la réalité. Entre les endroits non desservis, ceux desservis sur les bus (qui ne sont pas sur les plans) et les divers metros, trams, trains, difficile de s'y retrouver et mieux vaut avoir un bon réceptionniste à l'hôtel (vive le Fatih Resadiye).

L'autre jour, je me hasarde sur la ligne noire. Il s'avère que ce n'est pas un tram comme je le pensais mais un train de banlieue type "petit gris". Une fois passé le proche de la gare, je demande vainement quel quai prendre, on me répond n'importe lequel. Sachant que des trains vont à Ankara, ça ne me rassure qu'à moitié, mais admettons. Je prends le train le plus pourri, l'autre semblant justement aller plus loin que la banlieue. A l'intérieur, un plan du réseau type RER D et ma station (Yedikule) me laissent à penser que j'ai choisi le bon cheval.

Le trajet se passe, tranquillement, le long du bord de mer, charmant. Chaque petite gare est plutôt isolée, donnant l'une dans un jardin, l'autre dans un petit faubourg. Il vaut mieux connaître car elles ne sont pas indiquées à l'extérieur. Ca donne un petit côté underground, comme dans l'émission « Des trains pas comme les autres » plutôt sympathique mais assez anachronique d'une ville moderne comme Istanbul. D'ailleurs, cette ligne ne semble pas constituer la priorité des autorités car elle ne possède qu'une fréquence de 30 minutes. Comme un train de banlieue de chez nous sauf que là, ça dessert des quartiers d'Istanbul.

A Yenikapi, la sirène sonne, la porte tente de se fermer, un homme la retient. Courageusement, la porte essaie de se refermer une seconde fois. Sans succès, le monsieur a décidé de la bloquer. Et là, surprise, le train repart ! Les portes ouvertes et les passagers une jambe dedans, une jambe dehors, à la fraîche. C'est vrai qu'il fait chaud mais ça étonne. Personne n'est choqué, moi non plus, apparemment, c'est tout à fait banal.

Ah, SNCF si tu me lis, achète nous donc des trains comme ça. Qui redémarrent même si un bouffon bloque la porte. Ca réduirait bien des retards. Le principe de précaution ne semble pas arrivé jusqu'ici, les procès pour homicide involontaire à la compagnie ferroviaire non plus. Qu'Istanbul ne change pas surtout. Quel bonheur cette ville. Quelle liberté. On traverse où on veut, on marche au milieu de la route, on ouvre les portes du train on klaxonne et personne ne s'énerve. Tout le monde trouve ça normal.

2 commentaires:

  1. Pour information, même si le réseau de trains à Istanbul n'est pas très développé. Les trains qui partent de la gare de Sirkeci (partie européenne)desservent la banlieue ... et les tains de grandes lignes peu nombreux (Edirne, Bulgarie ou Grèce).
    D'ici 2014, une partie de la ligne sera améliorée avec le nouveau métro qui va passer sous la mer de Marmara pour rejoindre l'autre rive d'istanbul
    Pour Ankara, il faut prendre le train sur la rive anatolienne à Haydarpasa don à Sirkeci ... aucune inquiétude de se retrouver à Ankara ... ni plus à l'Est du pays.

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