dimanche 2 mai 2010

Gottingen - Basket - De l'art de pleurer

Le basket possède le paradoxe d'être un sport physique où le moindre contact irrégulier est sanctionné. Tout l'art de la défense réside dans la capacité à masquer ses fautes du regard des arbitres. Et plus le colosse est puissant, plus les roueries du plus faible sont vicieuses. Derrick Lewis, ancienne vedette de Pro A se vantait de chatouiller ou de tirer les poils de ses adversaires.

Pour les victimes, deux solutions. Pleurnicher pendant les fautes, ce qui culpabilise l'arbitre mais peut aussi l'énerver. Si l'a rien vu, c'est qu'il y a pas faute. Uche Nsonwu, le massif pivot de Roanne, utilise l'autre moyen. Il dénonce après coup, sur l'arrêt de jeu qui suit. Il décode pour des arbitres dont la culture basket se limite à la PS2, les vices de ses adversaires. Résultat, ça ne rate pas, régulièrement, soit l'adversaire s'arrête, soit il est sanctionné. Le genre de coup de sifflet que le public ne comprend pas, car la faute est difficile à voir. Sauf pour un arbitre auparavant briefé par l'ogre de Lagos.

Autres pleureuses, les arrières peu athlétiques. Mauvais défenseurs, ils utilisent leurs mains mal à propos sur chaque démarrage adverse. Puis se prennent la tête, scandalisés, au moindre coup de sifflet. Imaginez donc un basketteur italien... Taylor Rochestie, la vedette de Gottingen est de ce genre. "Je l'aime bien, c'est un fort attaquant, témoigne Jean-Denys Choulet, mais il fait faute à chaque fois." Au final, sans avoir défendu un dollar (ou un kopeck ou un euro, bref, sans rien avoir foutu), il finit le match avec seulement 4 fautes et le droit d'assassiner l'adversaire en attaque (27 points contre Roanne).

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