dimanche 13 septembre 2009

Bydgoszcz - Eurobasket (2e tour) - Le colosse Schortsianitis et les brindilles russes

Sofoklis Schortsianitis, 2,05m et surtout 145 kilos. Un père grec, une mère camerounaise. Depuis plusieurs années, l'enfant terrible du basket grec. « Baby Shaq » comme on le surnommait jeune, alterne périodes fastes et lamentables. L'an passé, incapable de conserver une forme physique digne de ce nom, il est mis à l'écart de son club d'Olympiakos et envoyé dans une clinique en Suisse se soigner. Bilan : 60 kilos de perdus et un retour en sélection pour cet Euro. Si le colosse manque parfois de toucher, il constitue un redoutable point d'ancrage dans la raquette. « C'est un joueur décisif. A lui seul, il change la tournure d'un match », confie le coach russe, David Blatt.

Dimitri Sokolov ne dira pas le contraire. Ce bon vieux chêne rustique de 2,14m, plus habitué à dépoussiérer le banc du CSKA Moscou qu'à gambader, a vécu l'enfer sur le parquet de Bydgoszcz. Entrée en scène de l'artiste en début de 2e quart. En 1'09'', il fait la bagatelle de trois fautes sur « Sofo ». Retour en fin de période. A peine le temps de prendre deux rebonds offensifs que voilà la 4e. Ecoeuré, il reprend sa position préférentielle, le banc. Moins dangereux. Blatt le relance quand même à l'entame du 4e quart, 17 secondes lui suffiront pour se faire définitivement sortir. Dépassé, écrasé par la puissance adverse, il cherche encore la solution.

Quelles sont-elles ? Déjà l'écarter un maximum du panier vu sa maladresse à plus de 1,50m du cercle. « La consigne était de multiplier les prises à deux quand c'était possible, reprend Blatt. Parfois, c'est trop tard, ça sert plus à rien. Quand il est lancé... » Reste plus qu'à lui arracher les bras en dernier recours puisqu'il ne tourne sur la ligne qu'à 50%. Autre solution, « la zone », que la jeune équipe russe affectionne particulièrement.

Le seul danger finalement pour ses coéquipiers, c'est « de se focaliser sur lui. A trop vouloir le servir, on oublie parfois de jouer sa propre partition », conclut Blatt, pas mécontent du tour joué aux Grecs. « C'est maintenant que ça compte et on est présents. On est les plus jeunes mais on a envie », jubile-t-il.

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