mardi 15 septembre 2009

Bydgoszcz - Eurobasket (2e tour) - Il se passe toujours quelque chose contre la Grèce

Ce soir, soirée de dupes. Un TP boudeur qui zappe la presse, furieux que ses coéquipiers aient gagné le match. L'Espagne, il aime pas, l'Espagne il en voulait pas. Les autres cadres grognons, les jeunes, à la fois contents d'avoir gagné et déçus des circonstances. Voilà les coulisses d'un match surréaliste. D'abord avec Ali Traoré, assez amusé par l'affaire puis Boris Diaw, très contrarié et plus langue de bois que jamais.

Ali, on ne vous sent pas très heureux après ce match ?
Si, si. On est extrêmement joyeux, c'est une grande victoire, ça fait 26 ans qu'on attend ça (ironique). En plus, on les bat au buzzer. Ça n'arrive pas souvent, ils nous l'ont fait la dernière fois, c'est un grand moment.

Il n'aurait pas mieux fallu perdre ce match ?
On ne sait pas vraiment. On verra bien demain. Pour l'instant, on a tout gagné, notre Euro à nous, il est très bien. Maintenant, une autre compétition commence, c'est les quarts de finale, il y a des chances qu'on tombe sur l'Espagne. Attendons de voir demain.

On a senti que sur le parquet, aucune des deux équipes ne voulait gagner ce match, non ?
Je sais pas si j'ai le droit de répondre à cette question, je vais demander à mon attaché de presse (rires). C'est vrai, je ne sais pas si c'est bien que je réponde. Disons que les Grecs auraient pu mieux jouer. Je pense qu'inconsciemment ou pas, il y a peut-être une équipe qui avait décidé de jouer moins bien pour perdre. Je sais pas vraiment.

C'est quand même un Euro. Tous les matches sont bons à gagner
Ah ben c'est clair. La preuve, on a gagné... on est contents !

Ça ne se voit pas
Si, si, extrêmement contents (ironique de nouveau). Plus que trois matches à gagner.

Et maintenant, le Bobcat, les yeux tristes, qui s'efforce de nous convaincre que 1er ou 2e, il s'en moque. Mais bien sûr...

Boris, la victoire est historique sur la Grèce et pourtant, on ne vous voit pas sauter de joie...

Si, si on est contents, c'est juste que la joie à l'issue de ce match est pas énorme car le match n'était pas déterminant, on était déjà qualifiés pour les quarts de finale. Qu'on soit premiers ou deuxièmes, on joue notre quart le jeudi, le jour qu'on a choisi, ça nous laisse un jour de repos etc... Le fait de gagner ou perdre ce match ne changeait pas grand chose. Ca nous aurait fait plaisir de battre la Grèce s'il y avait eu un enjeu. Là...

Il manquait de l'intensité dans ce match quand même
Si, c'est juste qu'il y avait pas vraiment d'enjeu.

Maintenant, on rentre dans une nouvelle phase
C'est sûr. C'est toujours les matches les plus difficiles, surtout le premier, le quart de finale.

Être invaincu, ça entretient la dynamique, vous êtes heureux ?
Ouais, bien sur, on va essayer de continuer sur la même lancée

Etait-ce la meilleure manière de préparer le quart de finale ? Avec l'utilisation massive de joueurs du banc ?
Oui, je pense qu'il y a eu beaucoup de rotations, ce qui signifie que tout le monde est prêt à jouer, tant physiquement que mentalement. Il y a des joueurs qu'on avait peu vus jusqu'ici qui ont joué, ont produit du très bon jeu. Tout ça, c'est bien pour la suite.

Un mot sur la Serbie et l'Espagne ?
Ce sont deux équipes de toute façon très difficiles à jouer. Pour des raisons différentes. La Serbie a de très jeunes joueurs avec beaucoup de talent et ne cesse de progresser. L'Espagne, elle, a la même équipe depuis des années et va être très difficile à jouer de toute façon. Ce sera dur de toute façon.

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