dimanche 20 septembre 2009

Katowice - Eurobasket (finales) - Evidemment, qui va perdre, c'est les Verts

Ils sont venus, ils ont vu, ils ont même brillé et comme d'habitude, ils ont perdu. Ils, ce sont les Slovènes. Depuis quelque temps, leur squad sérieusement pulpé de vedettes en venait même à laisser indifférent tellement ils perdaient systématiquement prématurément. Cette année encore, malgré leur 1ère place de poule, il leur a fallu s'arracher pour battre la Croatie... de deux points. Mais le naturel est vite revenu au galop. Demi-finale contre la Serbie. Ils ont tout pour gagner. Le public, un peuple vert qui n'a rien à envier à celui du Forez. Le meilleur joueur, Erazem Lorbek. Le score aussi. Mais voilà venue la dernière minute, les démons de 2007 sont de retour. Quand les Grecs leur avaient repris 15 points en moins de 4 minutes. La panique règne. Lorbek est éliminé sur deux fautes au rebond offensif. Digne d'un junior. Brezec, grand pantin de la NBA, qui a pris sa place, fond un plomb. Il retient violemment Teodosic par derrière sur une contre-attaque. Deux lancers + la balle. Les Serbes sentent la proie se décomposer, Teodosic frappe. Une fois, deux fois, trois fois. Prolongation, les mouches ont changé d'âne. Smodis, capitaine cloué sur le banc par son mal de dos, tente bravement de remobiliser ses troupes mais non, la Slovénie n'est toujours pas une équipe de gagnants.

Dans ces cas-là, on a tendance à parler d'équipe maudite si ce sont des étrangers et de gros losers à la con si ce sont des Français. Oui, on aime bien se dévaloriser. Ce sont surtout des équipes incapables de gagner une fin de match serrée. Et c'est tout sauf du hasard. Sinon, pourquoi la Grèce gagne-t-elle toujours à la fin ?

En parlant de Grecs, ils se trouvaient sur le chemin des Slovènes cet après-midi pour la 3e place. Les hommes de Zdovc ne pouvaient pas rêver pire. Emmenés par un Schortsanitis énorme, les Hellènes font la course en tête tout le match. Fatigués, peu inspirés, ils profitent de la maladresse et de la tension slovène. La fin de match était écrite. Les Grecs, bien que fébriles aux lancers francs, gagnent. D'un point. Ils ont fait le taf, sans plus. Ils ont surtout profité d'une énorme bourde de Slokar dans la dernière minute. A peine moins gauche que Brezec, il perd inexplicablement un ballon sous son panier. L'Athénien est sans pitié. Alors Fotsis transforme l'offrande d'un tir longue distance. Plus cinq. Les miracles du pauvre Lakovic n'y feront rien. La Slovénie échoue encore d'un misérable point. Celui de la peur.

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