
La victoire de Black, c'est aussi et c'est rare la victoire de l'Afrique. "C'est un continent sous-développé et le tennis est un sport cher. Et en plus la tradition n'incite pas les femmes à faire du sport. Il y a le prix des raquettes, des balles, de l'équipement, etc... C'est difficile. J'ai eu la grande chance que mes parents m'aident, moi et mes frères. Les Black, Africains mais pas Noirs (sic), mais descendants de colons britanniques au Zimbabwe, ceux là même que le dictateur Mugabe a voulu chasser, entraînant son pays dans le chaos.
Hommage aussi à son partenaire, l'immortel Leander Paes (37 ans). Figurez-vous que cet homme a été le bourreau de la France en Coupe Davis en 1992 à Fréjus. Il avait à l'époque battu Arnaud Boetsch et Rodolphe Gilbert, précipitant l'humiliante défaite des tenants du titre, privés de Forget et Leconte. Il y a 18 ans ! Paes remporte là son 5e titre en mixte (2 Wimbledon avec Raymond et Navratilova, 2 Australian avec Black et Navratilova et un US Open donc avec Black) mais il lui manque Roland Garros pour réaliser lui aussi le Grand Chelem. "J'aime la vie sur le circuit. Voyager dans autant d'endroits, me lier d'amitié avec les gens, et gagner des tournois pareils, c'est pour ça que je continue à m'entraîner et c'est à ce que je pense quand c'est dur au gymnase."
Le double mixte, c'est aussi une affaire d'instinct, de spécialistes. "On ne peut pas s'entraîner car on a tous les deux des plannings chargés. Pour ce tournoi, on a du s'exercer 45 minutes ce matin et c'est tout", témoignent-ils.
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