
L'ennui, c'est que John Isner ne s'est pas limité à ça. Il a pilonné Monfils de coups gagnants (plus de 70) alors que l'Antillais ne lui en rendait qu'une grosse trentaine. Si Isner a été impérial au service dans les deux tie-breaks, c'est dans le jeu qu'il a fait la différence le reste du temps. Frappe pure des deux côtés, volées amorties. Un exemple. A l'issue du 1er set, bouclé 6-1 en 19 minutes, la balance affichait 19 coups gagnants à... 1. Sans commentaire. "Les jeux défilent, on ne ressent rien. Le plaisir n'est pas facile à trouver. A un moment, c'est gonflant." Après cette entame incroyablement molassonne, Monfils lâche enfin ses coups, répond du tac au tac à l'Américain mais reste trop frustré par la brièveté des échanges. "Il n'y a pas de rallyes. Tout se joue sur l'explosivité et c'est pas ma qualité principale. Il a bien progressé du fond et à chaque fois que j'essayais de jouer des balles hautes (pour quelqu'un de normal), il les prenait à hauteur de hanche, alors forcément..."
Et pourtant, il y avait la place. Un break au 3e bêtement abandonné et l'ambiance de la Margaret Court Arena faite pour lui. Une colonie française déchainée, tout acquise à sa cause, quelques Américains torses nus, pour répondre, c'était chaud, tout ce qui plait d'habitude à la Monf'. Mais non, décidément, Isner n'est pas sa tasse de thé. Un Isner seulement 120e au moment de Roland Garros l'an passé et dont on a sans doute pas fini de parler. Pour Monfils, la saison se poursuit à Johannesburg, puis en indoor ("pour servir comme Isner") et enfin à Acapulco avant l'intermède de la Coupe Davis.
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