Jouer contre Ivo Karlovic, c'est l'école de la patience. Particulièrement pour un joueur comme Nadal, qui breake facilement mais qui n'a pas le meilleur service du circuit. "Contre lui, il faut être toujours très concentré car, si il y a une occasion de breaker, on n'a pas le droit de la gâcher. De même, perdre une fois son service peut être fatal." C'est ce qui s'est passé à la fin du 2e set où la chance s'en est mêlée. Deux lets et un retour boisé, et voilà le break et le set pour Karlovic. Finement emballés. Le mérite de Nadal a alors été de pas s'énerver. Tout juste a-t-il utilisé à tort deux challenges sur le premier point (!!!) du 3e set et l'Espagnol est reparti à l'assaut du lance-missiles. "C'est simple, c'est comme un penalty, faut espérer avoir choisi la bonne option." Et attention à ne pas trop anticiper comme Tsonga l'an passé à Wimbledon, Karlovic a l'oeil. Au final, un break par set et une victoire (6-4, 4-6, 6-4, 6-4).C'est donc un Nadal souriant et détendu qui prépare le match contre Murray. "Il sert un peu mieux que moi, il est très complet. Il faudra que j'impose un rythme très soutenu et quand je suis en forme, je peux être dangereux." Et de conclure mi-moqueur, mi-stupéfait à une question lui demandant de choisir entre une victoire ici à Melbourne ou un succès espagnol au Mondial de foot. "Pffffoooua (sorte de gloussement affligé spécifique au Nadal), mais qu'est-ce que c'est que cette question ? Ma victoire évidemment mais bon, c'est vraiment la question la plus étrange qu'on m'ait posée de toute ma vie." Place à Murray.
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