Melbourne - Tennis - Open d'Australie - Cohen-Aloro la maudite

Stéphanie Cohen-Aloro est une de ces anonymes du circuit qui, bon an mal an depuis une décennie, arpentent les courts de la planète. Pas assez forte pour intégrer le Top 100 durablement, elle trace sa route à elle, contente de vivre de sa passion. Souriante, chaleureuse quelque soit le résultat. Comme résignée. Invitée de dernière minute ici, la jeune prodige Kristina Mladenovic ayant préféré jouer les qualifications (mal lui en a pris, elle a été éliminée), Cohen-Aloro se réjouissait de cette année qui commençait bien. Et puis patatras.

Son coach Sam Sumyk l'abandonne en pleine préparation pour s'occuper de la Biélorusse Victoria Azarenka, une joueuse du Top 10. Une décision on ne peut plus cavalière. Passons, elle ne veut plus en parler. Mais le sort s'acharne. Voilà le tirage au sort de l'Open, elle raconte. "Mathilde Johansson m'a dit en riant que j'allais prendre Azarenka. Je rentre à l'hôtel, j'allume l'ordi et qui vois-je : Azarenka bien sûr !"

Non seulement son coach la lâche mais en plus il se retrouve à coacher sa rivale du 1er tour. Soyons honnêtes, il y a une grosse différence de talent entre les deux joueuses de toute façon. "Je suis frustrée, je n'ai pas été complètement ridicule, il y a eu de bonnes choses." Moui, enfin, il y a quand même 6-2, 6-0. Difficile de s'en contenter. Lucidité ou manque d'ambition ? Son nouveau coach Hugo Lecoq (dernier entraîneur de Mauresmo) a du travail devant lui pour lui donner plus de confiance en son potentiel.

Prochaine destination : les USA. Un tournoi ITF (l'équivalent des Challengers masculins) à Midland puis Memphis (WTA). Dernière anecdote, la WTA la domicilie dans la Seine ! En fait, après enquête, "c'est Neuilly-sur-Seine", rit-elle. Bon vent, Stéphanie et continue à t'amuser.