Pendant une heure, la première, Justine Hénin a erré sur la Hisense Arena, saoulée de coups par une brillante Alisa Kleybanova. La Russe a dominé de la tête et des épaules. 6-3, 3-1. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter. Des points gagnants en veux-tu en voilà et une pelletée de fautes directes d'Hénin (18 à l'issue du 1er set). Appuyée sur deux jambes solides qui lui servent de poutres, Kleybanova a distillé sa frappe lourde aux quatre coins du court. Intelligemment, elle a cherché à varier sa longueur de balle. Long puis court croisé. Sans beaucoup d'élégance mais avec une grande application. Bref, Justine est aux fraises, au bord du précipice. Si c'est à leur instinct de survie que l'on reconnait les grandes, alors la petite Wallonne est une grande championne. Elle a d'abord limité ses fautes directes, se contentant de remettre la balle dans le terrain puis a saisi sa 1ere occasion de break pour casser la dynamique de Kleybanova. Oui, sa 1ère occasion en un set et demi, ce qui en disait long sur ses difficultés. A partir de là, la machine russe s'est enrayée. La fatigue s'en est mêlée, les genoux étaient de plus en plus durs à plier et Hénin a accéléré. Petit à petit, malgré un public peu concerné, elle retrouve son jeu. Durant les premiers jeux de la manche décisive, elle réussit plus de points gagnants que pendant les deux premières manches cumulées. Un symbole. Le revers magique est de retour. Hénin est en huitièmes de finale et Clijsters ne sera pas au rendez-vous des quarts. Que demander de plus ?
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