John Isner n'est pas un Américain comme les autres. Il aime les compétitions par équipes, a attendu de finir son cursus universitaire pour passer pro et trouve fun d'aller jouer en Coupe Davis avec le seul Querrey, en Serbie. Sur terre battue en plus. Insouciant, parce qu'Américain quand même mais pas trop. Monfils au 3e tour, ça l'inspire moyen. "Je l'ai battu deux fois sur trois mais à chaque fois ça a été très accroché. Je redoute ses qualités athlétiques, sa capacité à tout ramener. Avec lui, un point n'est jamais fini. Peu importe où vous envoyez la balle, il va vous la ramener même si vous pensez que c'est humainement impossible. Je vais tâcher d'écourter les échanges en utilisant le service-volée."
Bingo. Pour un grand serveur, Isner a visé en plein dans le mille. Gaël Monfils craint énormément le lance-missiles de l'Américain.
"Isner a vraiment le type de jeu que je n'aime pas du tout. Karlovic et lui, c'est une boucherie. Ils font 2,10 m, on ne voit jamais partir la balle. Je fais 1,92 m et j'ai l'impression que le mec peut me lober avec son service. Je vais prendre des aces, je vais m'énerver, il va y avoir des fautes d'arbitrage (sic) si on ne joue pas sur un grand terrain. Il faudra gérer la frustration."
Il faudra oui, car il ne reste plus que 4 Français en lice dans le tournoi : Tsonga, Serra, Bartoli et donc Monfils.
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