samedi 30 janvier 2010

Melbourne - Tennis - Open d'Australie - Tsonga à la moulinette

Il n'y a pas eu de match vendredi entre Roger Federer et Jo-Wilfried Tsonga. Une démolition en règle achevée en moins d'une heure et demie (6-2, 6-3, 6-2). A aucun moment, le Français n'a montré qu'il avait les armes pour inquiéter le Suisse. Trop fort, trop facile, trop Federer tout simplement. Techniquement, le numéro 1 mondial a mené le match à sa guise, essorant Tsonga par des coups tranchants, fluides, alternant amorties et balles pleine ligne.

Etait-il fatigué de ses deux matches en 5 sets ?
Mentalement plus que physiquement estime Federer. Non, pas vraiment, répond Tsonga. "Il m'a peut-être manqué un peu de tonicité. Rien du tout, mais juste ce qu'il faut pour rater une balle, me replacer un peu moins bien, etc... Je n'ai pas pu répondre à son intensité. Il est tellement fort et il a pris la balle tellement tôt."

A-t-il ressenti de l'impuissance ?
Incontestablement. Son plan de jeu n'était pas très clair. Aller au filet ou pas, tenir du fond ou pas. "Je suis rentré pour jouer, c'est tout. Avec un esprit offensif." Face à un tel Federer, ça ne pouvait pas suffir. "A un moment donné, je ne le cache pas, je me suis senti impuissant. D'autant que je savais bien que je ne renverserai pas ce match. Mais je n'ai jamais lâché.

Est-il étonné par le niveau de Federer ?
Oui, quand même. "Il n'a quasiment fait aucune erreur. Il joue tout sur sa ligne, il est tellement relâché. Et encore plus en Grand Chelem car en trois sets gagnants, il a plus de marge. Mais bon, perdre contre lui, ce n'est pas une honte."

Ca énerve de voir un adversaire jouer comme ça ?
"Oui, c'est super frustrant, énervant. Mais bon, c'est le tennis aussi, c'est beau. A un moment, j'ai failli fracasser ma raquette et puis je me suis dit que mieux valait la donner à quelqu'un dans le public, et puis bon, je me suis calmé."

Un conseil pour Murray ?
"Je ne me permettrais pas d'autant qu'on a pas du tout le même jeu. Peut-être d'être prêt pour courir !"

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