mardi 26 janvier 2010

Melbourne - Tennis - Open d'Australie - Tsonga, le drôle de match

Tout avait commencé par un ace. Signé Tsonga. Son adversaire, Almagro a commencé par une double faute. Et un break contre lui. Une première manche rapide (6-3) où l'Espagnol pensait plus à arroser les ramasseurs (10 fautes) que les lignes (2 points gagnants). Le second set avait été du même tonneau. Un break d'entrée, un Tsonga en père peinard. Pas mal d'erreurs en retour, mais des jeux de service sans frayeur, aucune balle de break. 6-4, la messe était dite. Et puis non.

- Aurait-il du finir avant ?
"Non, j'aurais pu, nuance Tsonga. J'avais un excellent adversaire, il faut le respecter." Effectivement, Almagro a nettement haussé son niveau de jeu. Mais c'est Tsonga qui lui a offert l'opportunité d'y croire. En manquant de concentration, en ne finissant pas quand il en a eu l'occasion et en offrant à son adversaire le break sur une double faute. Almagro a d'ailleurs réussi la prouesse d'arriver au 5e set avec une seule balle de break sur l'ensemble du match jusque là.

- Est-il soulagé de s'en être sorti ?
"Non, pas soulagé, content. J'étais énervé de rater des occasions mais je n'ai pas eu peur. Dans ces cas là, on ne panique pas, on se dit que ça va le faire. Tant que c'est pas terminé, il ne sert à rien d'être fataliste." Effectivement, Almagro ne l'a quasiment jamais mis en danger sur son service, ce qui était de nature à le soulager. Sauf en toute fin de match, où Tsonga a été très solide. "Il a servi incroyablement bien à la fin, témoigne Almagro. Je ne pouvais rien faire. J'avais beau mettre ma raquette en opposition, la balle s'envolait."

- Almagro était-il un vrai test ? Pas vraiment. L'Espagnol sort très frustré de ce match mais il n'est pas un ténor de la surface. C'est son premier 1/8e à Melbourne et il a eu besoin de 5 sets pour écarter les modestes Malisse et Becker. Il a très bien servi extérieur, gênant beaucoup Tsonga qui a plusieurs fois hurlé "en avoir marre". Et, mis en confiance, a parfaitement usé de son terrible revers. "C'est devenu une tornade tout d'un coup, estime Tsonga. Il me mettait à 5 mètres en un coup de raquette."

- Et maintenant Djokovic

Les deux joueurs se sont beaucoup affronté depuis la finale 2008 gagnée par le Serbe. Tsonga s'est imposé à 4 reprises, notamment au Masters, à Bercy et en finale à Bangkok. "Il va être très concentré parce qu'il sait que je peux le battre", estime le Manceau. "En forme, il peut battre tout le monde, réplique Djokovic. Il ne faut pas que je le laisse jouer son jeu." Djoko a remporté le dernier affrontement entre les deux hommes à Miami.

- Comment était l'ambiance ?

Très chaude dans le 5e set. Le stade était régulièrement debout sur les points importants, notamment ceux de Tsonga. Des rugissements de plaisir qui ont fait péter (un peu) les plombs à quelques membres du clan Tsonga. On a vu ainsi un individu installé dans le coin du joueur (devant Lionel Roux), se lever et menacer du doigt un spectateur placé dans la tribune opposée qui criait sur les services manqués du Français. Attitude déplacée de part et d'autre. Un débordement (un peu) regrettable. Et j'insiste bien sur le "un peu". Par ailleurs, le clan français faisait front derrière Tsonga. Etaient présents le président Gachassin en loges, Cédric Pioline, Arnaud di Pasquale (ex-directeur et directeur du haut niveau masculin) ainsi que Lionel Roux (entraîneur de l'équipe de Coupe Davis) en tribunes. Ainsi que son coach, Eric Winogradsky évidemment.

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